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FNH N° 1045 ok

Du 30 novembre 2021 - 8 DH - N° 1045

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Education nationale Benmoussa imprime sa méthode

Connexion des Bourses africaines

Les 1 ères transactions l’été prochain

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale

Félix Edoh Kossi Amenounve, président de l'ASEA

P. 20/21

P. 26/27

«Nous allons multiplier les autosaisines» P. 34 à 36 CONSEIL DE LA CONCURRENCE

Entretien avec Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence

«Il faut s’attendre à une hausse des prix» Immobilier ● Le renchéris-

Bourse de Casablanca

Reprise économique Et patatras !

TGCC lance son IPO pour lever 600MDH

P. 2

Branding

«Il faut porter haut et fort le label marocain»

sement des maté- riaux et des frais de transport sera impacté sur les prix de vente. ● Eclairage de Driss Nokta, vice-président de la FNPI.

P.16/17

Sociétés cotées

Les principales publications trimestrielles

Adil Lamnini, président de l’Association professionnelle des marques marocaines

P. 22 à 24

P. 32

P. 38/39

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

www.facebook.com/FNhebdo

S OMMAIRE

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MARDI 30 NOVEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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> Actualité

Voyons voir : Covid-19 : le nouveau variant infecte les fêtes de fin d’année

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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Le Masi goûte au «Black Friday» Chambre des conseillers : Le PLF 2022 continue d’essuyer plusieurs critiques Finances publiques : L’urgence d’un changement de paradigme Bourse de Casablanca : TGCC lance son IPO pour lever 600 MDH et financer sa croissance Connexion des Bourses africaines : Les premières transactions l’été prochain Sociétés cotées : Les principales publications trimes- trielles 8 10 12 16 20 22

Par Fatima Ouriaghli

L’ économie marocaine présente un bon profil mal- gré le contexte pandémique. Du moins, la reprise s’amorce petit à petit, sur fond de levée progres- sive des mesures restrictives en interne, comme le démontre la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Certaines activités sont ainsi dans une bonne dynamique. Outre la performance positive des exportations agricoles, il y a une reprise soutenue au niveau du secteur secondaire avec, entre autres, les ventes de ciment en hausse de 16% à fin octobre, témoignant du bon comportement du BTP. De même, les indicateurs du secteur touristique et du transport se redressent progressivement, au moment où l’investissement et la consommation des ménages se raf- fermissent. Cette dernière est soutenue notamment par la bonne campagne agricole, l’orientation favorable des trans- ferts MRE (+42,5% à fin septembre), les créations d’emplois (+572.000 emplois rémunérés au T3-2021) et l’accroissement des crédits à la consommation (+1,2% à fin septembre), parallèlement à une évolution modérée de l’inflation (+1,1% à fin octobre). Parallèlement, les exportations ont augmenté de 22,1% à fin septembre contre une hausse de 23,4% des importations, entraînant un creusement du déficit commercial de 25,5% et un léger recul du taux de couverture de 0,6 point. Les avoirs officiels de réserves permettent ainsi de couvrir 7 mois et un jour d’importations de biens et services, tandis qu’il y a une quasi-stagnation du déficit budgétaire. Bref, la dynamique de reprise est bien là. Mais patatras ! La reprise épidémique dans certains pays, particulièrement en Europe, principal partenaire du Maroc, est en train de tout compromettre. Entre la suspension des vols directs à des- tination du Maroc et l’apparition du variant «Omicron» jugé «préoccupant» par l’Organisation mondiale de la santé, l’on semble reparti pour un nouveau cycle de baisse d’activité dans certains secteurs. Et pour couronner le tout, un retour à des mesures restrictives au niveau national n’est pas à exclure, d’autant que les pro- fessionnels de santé tablent sur une nouvelle vague épidé- mique dans le Royaume vers fin décembre. L’imprévisibilité de ce virus prend encore en otage les économies du monde entier. u ET PATATRAS ! Reprise économique

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> Economie

Education nationale : Benmoussa imprime sa méthode Echanges commerciaux : Ce que gagne le Maroc en adhérant à la ZLECAF Habitat et urbanisme : Le secteur en voie d’adopter une nouvelle feuille de route Immobilier : Valoris Property présente son nouveau projet Entretien avec Driss Nokta : Immobilier, «il faut s’at- tendre à une hausse des prix» Maroc-Portugal : Place au «Green et tech business» Entretien avec Ahmed Rahhou : Conseil de la concur- rence, «Nous allons multiplier les autosaisines» Entretien avec Adil Lamnini : Branding, «Il faut porter haut et fort le label marocain»

26 28

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33 34

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> Focus Agricole

Agrumiculture : La production devrait s’inscrire en hausse de 14%

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> L'univers des TPME

Prix «Start Your Project» : Consécration de l’entrepreneuriat féminin

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40

> Société

Entretien avec Dr Anis Achargui : Lésions muscu- laires, le cauchemar des sportifs de haut niveau 42 > Culture Exposition : Hamidi, abstraction faite Mécénat : Attijariwafa bank, une amie des arts (Deuxième partie) 45 46 > High-tech Black Friday : Gare aux fausses bonnes affaires ! 47 > Tribune libre Quels prérequis pour un régime flottant et sont-ils remplis par le Maroc ? (2 ème partie) 48

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : [email protected]

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

ROYAUME DU MAROC

Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie

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Pour toute information, Veuillez contacter le 05 30 14 14 14 ou consulter le site : www.ancfcc.gov.ma

V OYONS VOIR

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Covid-19 Le nouveau variant infecte les fêtes de fin d’année

I l faut se rendre à l’évidence : nous n’en finirons jamais avec cette pandémie. Pas de sitôt en tout cas. L’espoir suscité par le vaccin est en effet annihilé

Par D. William

par l’apparition successive de nou- veaux variants. Le virus continue de muter dans ce contexte où il y a une forte iniquité dans l’accès aux vaccins. Quand les pays européens

vaccinent à tour de bras, dans plu- sieurs pays africains en particu- lier, on traîne le pied. Ce qui est une véritable aubaine pour le virus. L’Organisation mondiale de la santé

(OMS) n’a eu de cesse d’alerter à ce sujet. Pas étonnant, alors, que l’on ait découvert un nouveau variant en Afrique du Sud. Réputé très contagieux et résistant poten- tiellement aux vaccins, il suscite beaucoup d’inquiétude au sein de la communauté scientifique. Baptisé «B.1.1.529» , il présente «un grand nombre de mutations» , selon l’OMS, qui le juge «préoccupant» et l’a appelé «Omicron» . Partout, les gouvernements sont en état d’alerte. Après avoir sus- pendu les liaisons aériennes avec la France, les autorités marocaines ont interdit l’accès au territoire aux voyageurs en provenance de 7 pays d’Afrique australe, avant de prendre une mesure plus radicale : la suspen- sion de tous les vols directs à des- tination du Royaume. L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la France et les Etats-Unis, entre autres pays, ont aussi suspendu les vols avec plusieurs pays d’Afrique australe. L’inquiétude dans lemonde est à son paroxysme, surtout que le variant «Omicron» a été identifié dans plu- sieurs pays (Allemagne, Italie, Israël, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, République tchèque…). D’ailleurs, Israël et le Japon ont décidé de fermer leurs frontières aux ressortis- sants étrangers. Le constat est là : les pays com- mencent à se remettre partiellement ou entièrement sous cloche, sur fond de résurgence de la pandé- mie. Pas sûr cependant que cela empêche le virus de continuer à se propager. Va-t-on alors vers un nouveau scé- nario catastrophe ? Impossible de répondre à cette interrogation pour l’instant. En attendant, au Maroc, les auto- rités restent vigilantes, d’autant que les professionnels de santé ont d’ores et déjà alerté sur une nouvelle vague épidémique vers fin décembre. Encore une fois, ce fichu virus va infecter les fêtes de fin d’année. ◆

Communication financière trimestrielle au 30 septembre 2021

Lors du 3 ème trimestre 2021, l’accélération de la vaccination et l’ouverture des frontières pendant la période estivale ont permis une légère reprise de l’activité.

PRINCIPAUX INDICATEURS

Cumulé

Trimestriel

T3 2020

T3 2021

Cumulé au 30.09.2020 Cumulé au 30.09.2021

Taux d’occupation Chiffre d’affaires Consolidé (en MDH)

20% 70

42% 164

32% 396

32% 367

■ L’activité des hôtels du groupe est en progression sur le 3 ème trimestre 2021 avec un taux d’occupation de 42% (contre 27% au 2 ème trimestre 2021) et un chiffre d’affaires de 164 MMAD (contre 104 MMAD au 2 ème trimestre 2021). ■ Pour rappel, les résultats de l’année 2020 étaient fortement portés par le 1er trimestre 2020.

Cumulé

Trimestriel

T3 2020

T3 2021

Cumulé au 30.09.2020 Cumulé au 30.09.2021

Investissements Consolidé (en MDH)

11

23

54

60

■ RISMA continue à investir dans les rénovations de ses actifs les plus emblématiques (notamment Sofitel Marrakech et Sofitel Agadir Thalassa Sea & Spa) malgré un contexte impacté par la crise sanitaire.

Consolidé (en MDH)

Au 30.09.2020

Au 30.09.2021

Endettement net

1.471

1.724

■ La dette nette s’établit à 1.724 MMAD au 30 septembre 2021.

Tous les chiffres sont issus des comptes consolidés aux normes IFRS

PERSPECTIVES

➢ Au vu du contexte actuel de reprise de pandémie, le management de RISMA reste prudent pour le dernier trimestre de 2021, toutes les mesures nécessaires pour traverser cette crise et préparer le rebond ayant d’ores et déjà été prises.

Ce communiqué est disponible sur le site internet de Risma: http://www.risma.com/investisseurs/

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Maroc a décidé de suspendre tous les vols directs de passagers à destination du Royaume, pour une durée de 2 semaines, à compter du lundi 29 novembre 2021 à 23h59. Selon le Comité interministériel de suivi de la Covid-19, cette décision inter- vient en raison de la propagation rapide du nouveau variant du virus de la Covid-19 Omicron, notamment en Europe et en Afrique, et afin de préserver les acquis réalisés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie et protéger la santé des citoyens. Une évaluation de la situation sera entreprise régulièrement afin d'ajuster, au besoin, les mesures nécessaires. Suite à la décision des autorités marocaines, Royal Air Maroc a annulé ses vols internationaux depuis et vers le Maroc, dans les 2 sens. ■ Covid-19 : Le Maroc se met sous cloche

Le Roi appelle à la restauration de la confiance entre Palestiniens et Israéliens S M le Roi Mohammed VI a plaidé pour la restauration de la confiance mutuelle, Palestiniens-Israéliens, dans la pers- réunir les conditions propices à un retour des parties à la table des négociations», en mettant à profit sa position et ses relations privilégiées avec toutes les parties et les puissances internationales agissantes.

Audit et Conseil

L'ex-cabinet KPMG cherche un nouveau partenaire international A près avoir perdu son partenariat avec le réseau international KPMG le 19 novembre, l'entité maro- caine, qui détenait la licence, changera de nom et adhèrera prochainement à un autre réseau international. La société s'est exprimée dans un communiqué de presse sur le sujet en expliquant que l'entité marocaine qui déte- nait la licence KPMG est avant tout des femmes et des hommes, des professionnels marocains reconnus qui ont accompagné et accompagnent les plus grandes entités du pays, et qui ont participé à tous les chantiers de réforme comptable, fiscale et juridique qu'a connus le Maroc depuis les années 80. L'entité, de droit marocain et inscrite à l'ordre des experts- comptables, leader sur plusieurs lignes de services, continue à assurer ses services d'audit, de conseil et de TAX avec les plus hauts niveaux de qualité, de profes- sionnalisme et le même engagement envers ses clients et partenaires. «Notre entité au Maroc changera de dénomination et adhé- rera prochainement à un réseau international» , conclut la même source. ■

pective de trouver une issue favorable à la question palestinienne, dans le cadre de la solution à deux États, notant que le Maroc poursuivra ses efforts afin de réunir les conditions propices à un retour des deux parties à la table des négociations. «Nous réitérons l'appel pour que soient lan- cés des efforts diplomatiques intensifs et efficaces, afin de relancer les négociations entre les deux parties dans la perspective de trouver une issue favorable à la question palestinienne dans le cadre de la solution à deux États» , a souligné le Souverain dans un message adressé au président du Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang, à l’occasion de la Journée internatio- nale de solidarité avec le peuple palestinien. Dans ce message, le Roi a exhorté la com- munauté internationale à apporter son aide « pour que les deux parties rétablissent une confiance réciproque et qu’elles s’abs- tiennent de tout agissement susceptible d’entraver le processus de paix », rappelant de fait que sept années se sont écoulées depuis l’arrêt des négociations directes entre les parties palestinienne et israélienne. «Sept années au cours desquelles s'est éva- porée leur confiance mutuelle, alors qu’elle aurait pu être mise à profit pour parvenir à la solution tant attendue par la commu- nauté internationale» , a déploré le Souverain, notant que «l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix au Moyen-Orient fait peser une lourde responsabilité sur la com- munauté internationale» . «En attendant de réunir les conditions favo- rables à cette fin, la confiance mutuelle doit être restaurée», a insisté le Roi, précisant que «le Maroc poursuivra ses efforts afin de

«Même guidé par les intentions les plus pures, tout effort déployé dans ce sens ne saurait aboutir si continuent à être prises des mesures unilatérales, anéantissant toute chance de paix et alimentant la violence et la haine» , a ajouté le Souverain, qui a réitéré la position constante du Royaume quant à la justesse de la cause palestinienne, qui demeure au cœur du conflit au Moyen- Orient. «La position ferme du Maroc n'a jamais été dictée par les circonstances et e ncore moins par une conjoncture particulière. Elle ne s’inscrit non plus dans le cadre de débats ou de surenchères politiques stériles», a affirmé le Roi. Non sans souligner que la position du Royaume est fondée sur une conviction et une foi inébranlables que partagent una- nimement les Marocains, et elle est soute- nue par un effort diplomatique constant et constructif ainsi que par un travail de terrain en faveur de la Cause palestinienne juste et de la Ville sainte d’Al-Qods. Le Roi a également appelé à la préservation de l’identité arabe et islamique d’Al-Qods, ainsi que de son statut juridique, historique et démographique, «la ville Sainte restant ouverte par ailleurs aux adeptes des reli- gions monothéistes, vivant dans la fraternité, l’entente et la paix». En sa qualité de président du Comité Al-Qods, le Souverain a personnellement œuvré constamment et déployé tous les moyens possibles pour préserver le statut particulier et singulier de cette ville sainte, comme indiqué dans l'Appel d'Al-Qods, signé par SM le Roi et Sa Sainteté le Pape François, le 30 mars 2019 au Maroc. ■

100 Millions Jeudi 25 novembre, le CMI a dépassé pour la première fois de son his- toire, la barre hautement symbolique de 100.000.000 d’opérations de paie- ment depuis le début de l’année 2021, effectuées par les cartes bancaires marocaines et étrangères, auprès des commerçants, des sites des facturiers et des sites marchands affiliés au CMI.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Le 7 ème Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre à Dakar

Afrique du Sud Les députés qualifient d'«acte odieux» la vente du stock stratégique de pétrole du pays

Le président chinois promet à l'Afrique un mil- liard de doses anti-Covid

L e président chinois Xi Jinping a promis un milliard de doses de vaccins anti-Covid à l'Afrique, sous la forme de dons ou de soutien à la production locale. « Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, laChine fournira à l'Afrique un milliard de doses de vaccins sup- plémentaires, dont 600 millions sous forme de dons et 400 millions sous d'autres formes comme la mise en place d'unités de production de vac- cins », a-t-il dit dans une intervention à distance lors du Forum de coopé- ration Chine-Afrique (Focac). La conférence est organisée alors que les pays africains s'emploient à relancer leurs économies durement touchées par la pandémie. Pour y parvenir, les organisateurs comptent sur une coopération renforcée avec la Chine, premier partenaire com- mercial du continent. ■

L’économie zimbabwéenne devrait Le forum international, qui reprend après deux ans de pause à cause de la pandémie, rassemblera durant deux jours des centaines de décideurs du continent, dont des chefs d'Etat et de gouvernement, des ministres et des experts de renom- mée internationale. Ces derniers aborderont un ensemble de sujets allant de la santé, la jeunesse, à la cybersécurité et au développement, selon les organisateurs. ■ L’ économie zimbabwéenne devrait croître de 5,5% croître de 5,5 % en 2022 L a 7 ème édition du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique se tiendra les 6 et 7 décembre à Dakar, sous le thème «Les enjeux de stabilité et d'émer- gence en Afrique dans un monde post Covid-19». en 2022 dans un contexte marqué par la baisse de l'inflation et l'augmentation de la production miné- rale, a annoncé le ministre des Finances et du Développement économique, Mthuli Ncube. La croissance de l'exploitation minière devrait atteindre 8% en 2022 contre 3,4% en 2021, en raison de la hausse des prix sur les marchés internationaux engendrée par une forte demande mondiale et une reprise éco-

L es députés sud-africains ont qualifié la vente du stock stratégique de carbu- rant du pays «d’acte de corruption le plus odieux» commis par le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). La vente des réserves de pétrole brut de l'Afrique du Sud par le Fonds stratégique de carburant (Strategic Fuel Fund), éva- luée à environ 6 milliards de Rands (400 millions de dollars), a fait l'objet d'une enquête criminelle par les services compé- tents (Hawks). ■ La finance africaine a fait preuve de résilience face aux défis de la Covid-19

nomique en cours, a déclaré Ncube lors de la présentation du budget national pour l’année 2022. Notant que les projections de croissance reposaient également sur des hypothèses selon lesquelles la saison agricole 2021/2022 serait normale. Il a souligné qu’une nouvelle croissance est prévue dans les secteurs de la fabrication, de la construction et du tourisme, qui se remettent des confinements imposés par la Covid-19. ■

U ne enquête menée par la Banque européenne d’investissement (BEI) a souligné la résilience de la finance africaine face aux défis posés par la pandé- mie de la Covid-19. L’étude réalisée auprès de 78 grandes banques et institutions de financement d’Afrique subsaharienne a permis d’examiner les conséquences de la pandémie sur les banques et les prêts aux entreprises, d’étudier la manière dont le secteur financier africain tire parti de la révolution numérique et de préciser les défis et les occasions que la finance verte représente pour les banques. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Covid-19 : L'OMS juge «préoccupant» le nouveau variant «Omicron» L’ Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé préoccupant le nouveau variant de la Covid-19 détecté en demandé de renforcer la surveillance et le séquençage du virus.

«Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l'OMS par l'Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (...). Ce variant pré- sente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes» , a indiqué l’OMS. ■

Afrique du Sud qu’elle a baptisé «Omicron». Ce variant, identifié pour la première fois il y a deux semaines en Afrique du Sud, devient le cinquième à être classé à ce niveau d'im- portance par les experts de l’OMS, qui ont

Le pétrole remonte fortement après le choc dû au variant Omicron

L a 12 ème conférence ministérielle (CM12) de l'Organisation mon- diale du commerce (OMC), ini- tialement à Genève, a été reportée à cause de la flambée des cas de la Covid-19 et sur fond de divergences dans les négociations conduites par l'institution. La conférence ministé- rielle «a été reportée et tous les membres ont soutenu la décision» , a tweeté Anabel Gonzalez, directrice adjointe de l'organisation. «La santé, l'équité et l'inclusivité ont présidé à la décision. C'était la bonne décision» , a ajouté Gonzalez. ■ Covid-19 : Report de la 12 ème conférence ministérielle de l'OMC Lundi, le baril de Brent pour livraison en janvier a bondi de 4,13% à 75,72 dollars, et à New York, le WTI pour le même mois a gagné 4,67% à 71,33 dollars. Les deux références du brut ont perdu vendredi plus de 10% en l'espace d'une seule séance, une pre- mière depuis les débuts de la pandé- mie, en avril 2020. ■ L es prix du pétrole ont remon- té fortement en ce début de semaine à l'orée d'une semaine qui s'annonce mouvementée entre évaluation de la demande, négocia- tions sur le nucléaire iranien et réu- nion de l'Opep+, après leur lourde chute de vendredi due à la détection d'un nouveau variant, Omicron.

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis Novembre 2020

Le Masi goûte au «Black Friday» ◆ La Bourse de Casablanca n'a pas échappé à la tendance mondiale à la vente observée vendredi 26 novembre. ◆ C’est le secteur bancaire qui a subi le plus de dégagements.

ont, par exemple, reculé de 1,53%, 1,32% et 5,88%. Pour sa part, LafargeHolcim a aban- donné 2,08% à 2.120 DH sur plus de 14 MDH de volumes. Au terme de cette journée, 35 valeurs ont clôturé dans le rouge, 15 dans le vert et 8 inchangées. Les volumes boostés au 3 ème trimestre La Bourse de Casablanca a enregistré un volume transactionnel avoisinant les 14,2 Mds de DH au 3 ème trimestre 2021, contre 3,5 Mds de DH au T3-2020, selon le dernier rapport de l'AMMC. Par marchés, les échanges sur le compar- timent central totalisent un montant de 7,8 Mds de DH, soit 55% du volume global, tandis que les transactions de gré à gré représentent 45% du volume global pour un montant de 6,4 Mds de DH. S’agissant de la catégorie des intervenants sur le compartiment actions du marché central, les OPCVM représentent 40% du volume de ce troisième trimestre, en pro- gression de 12 points de pourcentage par

rapport au trimestre précédent et de 5 points en glissement annuel. Les personnes morales marocaines concentrent 27% du volume, tandis que les personnes physiques marocaines et les personnes morales étran- gères représentent des parts respectives de 18% et 11% du total. Les statistiques montrent que les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistré une amélioration notable au cours de ce troi- sième trimestre 2021, et ce malgré un léger repli enregistré au cours du mois de juillet. Éléments graphiques D'un point de vue graphique, après un pre- mier signal baissier le 9 novembre, l'indice Masi vient de casser un nouveau support très court terme. Les indicateurs techniques sont baissiers. Bien que la tendance reste haussière au-dessus de 13.050 points, la correction court terme devrait se prolonger. L'invalidation de cette dynamique nécessite le passage au-dessus de 13.370 points en clôture. ◆

Par Y. Seddik

B eaucoup moins spectaculaire que sur les marchés dévelop- pés, la clôture à la Bourse de Casablanca n'a pas échappé à la tendance mondiale. L’émergence d’un nouveau variant de la Covid-19 en Afrique du Sud ravivant le spectre d’un coup d’arrêt à la reprise économique mondiale. Le Masi a donc abandonné 0,78% en fin de séance et termine au plus bas du jour, à 13.221 points. C’est la plus forte baisse quo- tidienne depuis le 20 mai dernier. Les ventes étaient portées par des flux OPCVM et des particuliers qui bouclent leurs positions à la veille d'un week-end potentiellement riche en informations sur le plan sanitaire. Maroc Telecom, les ban- caires et le ciment ont pesé sur la tendance durant la séance du vendredi 26 novembre. L’opérateur, qui a drainé quelque 23 MDH, a baissé de 0,35% à 141,30 DH. Les replis étaient beaucoup plus marqués dans le compartiment bancaire. ATW, BCP et BMCI

Après un pre- mier signal baissier le 9 novembre, l'in- dice Masi vient de casser un nouveau sup- port très court terme.

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BOURSE & FINANCES

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Chambre des conseillers

La généralisation de la protec- tion sociale nécessite l’adop- tion d’une approche plus prag- matique et plus réaliste.

◆ Pour l’opposition, certains chiffres avancés par le texte ne sont pas explicites, avec de surcroît des mesures fiscales qui impactent le pouvoir d’achat des Marocains. Le PLF 2022 continue d’essuyer plusieurs critiques L e passage du projet de Loi de Finances 2022 à la Chambre des conseil- lers pour approbation a été l’occasion pour le gouvernement et les organes représentés d’apporter quelques amendements ou de mettre en exergue certains aspects. L’une des annonces phares confirmées par Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, concerne les besoins de finance- ment qui seront couverts par le recours aux emprunts à moyen et long termes (65,4 milliards de Par C. Jaidani

DH sur le marché intérieur et 40 milliards de DH par les bailleurs de fonds étrangers). Elle a reje- té catégoriquement le recours à la planche à billets pour finan- cer le déficit public. Une option qui entraîne automatiquement la hausse de l’inflation, la baisse des réserves de change et le manque

de confiance dans l’économie et la monnaie nationale. Le PLF 2022 n’a pas échappé aux critiques des hommes politiques, dont notamment ceux de l’oppo- sition. Mostafa Ibrahimi, député du PJD, a estimé que «les chiffres avancés par le PLF 2022 ne sont pas expli-

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BOURSE & FINANCES

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Nadia Fettah Alaoui a été inter- pellée par des conseillers de la majorité sur plusieurs points, dont notamment le contrôle et l’évasion fiscale. «Il faut de nouvelles mesures pour lutter contre l’informel et assu- rer plus d’équité fiscale. Il faut investir de nouveaux moyens plus innovants, comme la digitalisation pour renforcer le contrôle. Ce sont les mêmes qui payent l’impôt et ce modèle n’a plus raison d’exister», déplore Amine Baroudi, conseiller du RNI. Lors de la discussion du PLF 2022, il a été évoqué également la mobilisation du gouvernement pour la réussite du chantier de la protection sociale. Pour ce faire, 6 décrets d’application ont été approuvés. Ces textes ont trait au régime de l'Assurance maladie

cites et certains sont illogiques. Les sources de financement ne sont pas assez précises, surtout que le Royaume devrait s’endetter davantage pour combler le déficit et faire face à certaines dépenses publiques. Le texte n’a pas pris en considération la flambée record des produits à l’internatio- nal, dont certains sont en grande partie importés, dont notamment les hydrocarbures, les produits de base (blé, sucre, oléagineux, thé,…), sans oublier les matériaux de construction». Pour sa part, Abdeslam Seddiki, ancien ministre et membre du bureau politique du PPS, a sou- ligné que «le PLF 2022 est plutôt un texte ordinaire qui n’apporte pas d’innovations majeures. Il n’a pas pris en considération les engagements pris dans la décla-

ration gouvernementale. On note la présence de plusieurs mesures fiscales, dont certaines impactent le pouvoir d’achat des Marocains. On s’attendait plutôt à la mise à exécution des dispositions de la loi cadre du système fiscal maro- cain, dont notamment l’élargisse- ment de l’assiette, la lutte contre la fraude et la réduction de la pression fiscale sur les bas reve- nus». Il a souligné que «le PLF 2022 a avancé le chiffre de 250 milliards de DH comme investissement, soit 20% du PIB. Mais dans le meilleur des cas, le taux de réalisation de ces investissements ne dépasse guère les 70%. Il faut à ce niveau améliorer l’efficacité de la gouver- nance, dont le respect des délais et le rendement des projets». Outre les critiques de l’opposition,

obligatoire (AMO) portant création d'un régime de pensions au profit des catégories des profession- nels, des travailleurs indépendants et des personnes non-salariées exerçant une activité libérale, ce qui permettra à environ 3 millions de commerçants, artisans, presta- taires de services et leurs proches de bénéficier de l'AMO à partir du 1 er décembre 2021. «Pour réussir la généralisation de la protection sociale, il est impé- ratif de prendre en considération l’environnement socioécono- mique des Marocains, surtout les populations les plus vulnérables. Il faut adopter une approche plus pragmatique et plus réaliste, sinon ce chantier sera voué à l’échec», souligne Loubna Alaoui, conseil- lère de l’Union marocaine du tra- vail (UMT). ◆

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Finances publiques

Les Etats sont de plus en plus confrontés à la contraction des marges de manœuvre fis- cales, couplée à la hausse des besoins de la collectivité.

◆ Il est impératif de refonder et d’adapter la gouvernance des finances publiques aux nouveaux risques complexes. L’urgence d’un changement de paradigme L a résolution de l’équa- tion budgétaire consti- tue un véritable casse- tête à la fois pour les pays développés et ceux en passe de le devenir. L’élaboration de budgets équi- librés relève de plus en plus de l’ordre de l’exceptionnel. Pour cause, les Etats sont de plus en plus confrontés à la contrac- tion des marges de manœuvre fiscales, couplée à la hausse des besoins de la collectivité. A titre illustratif, rappelons que depuis 1975, la France n’a pas Par M. Diao

enregistré un équilibre budgé- taire. Jusque-là, l’Hexagone aurait respecté les critères de Maastricht qu’une année sur deux. Le Maroc n’est pas mieux loti, puisque l’histoire récente renseigne que le pays a enre-

gistré seulement deux exercices budgétaires excédentaires en 2007 et 2008. L’irruption de la Covid-19 a accru la fébrilité des finances publiques de plusieurs Etats, qui ont recouru massive- ment à l’endettement, pas tou-

COMMUNIQUÉ FINANCIER 3 ÈME TRIMESTRE 2021

Au terme du troisième trimestre 2021, Atlantasanad Assurance enregistre un chiffre d’affaires de 1 178 MDH en hausse de +19.3% par rapport à la même période de l’année 2020 soit une progression de +190 MDH.

L’activité non-vie ressort avec un chiffre d’affaire de 866 MDH et présente une croissance de +10.9%, soit +85 MDH.

Le chiffre d’affaire vie se situe à 312 MDH avec une progression de +50.8% soit +105 MDH.

Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaire cumulé à fin septembre d’Atlantasanad Assurance s’élève à 4 198 MDH en progression de +8.4% par rapport à la même période de l’année 2020 soit +323 MDH.

Le chiffre d’affaire de l’activité non-vie ressort à 3 180 MDH avec une progression de +4.4% soit+135 MDH.

L’activité vie ressort avec un chiffre d’affaire de 1 018 MDH marquant une progression de +22.7% soit +188 MDH.

Le chiffre d’affaires consolidé au 30 septembre 2021 s’élève à 4 257 MDH en évolution de +8.7%.

Le chiffre d’affaire non-vie consolidé s’établit à 3 238 MDH en progression de +4.9% alors que celui de la vie reste identique à celui du social.

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jours générateur de croissance et de relance. C’est dans ce contexte que le ministère de l’Economie et des Finances et la Fondafip (Association pour la fondation internationale de finances publiques) ont orga- nisé récemment à Rabat la 14 ème édition du Colloque internatio- nal sur les finances publiques, portant sur les grands défis des finances publiques du 21 ème siècle. La toile de fond de l’allo- cution de Nadia Fettah Alaoui, argentière du Royaume, renvoie au challenge pour le Royaume de générer suffisamment de res- sources pour financer l’immense chantier social qui concerne plusieurs secteurs (santé, édu- cation, personnes en situation d’handicap, généralisation de la protection sociale, prise en charge des séniors, etc.).

les problèmes découlent, entre autres, du fait qu’à l’échelle des Etats, très souvent les tech- niques utilisées pour la gestion des finances publiques ont évo- lué. Ce qui n’est pas toujours le cas pour l’Administration. Outre ce constat, la pertinence de l’analyse de Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, tient à la mise en exergue des causes pro- fondes du manque de rentabi- lité du système fiscal marocain. «A mon sens, les deux grands défis qui se posent aux finances publiques ont trait à la hausse de l’endettement public et à la baisse tendancielle des recettes fiscales», assure le TGR du Royaume (www. Laquotidienne. ma). Au Maroc, l’écart entre les recettes ordinaires et les dépenses ordinaires est passé

de 1,2% du PIB en 2008 à plus de 8% du PIB en 2020. L’enjeu est de taille, surtout si l’on sait que les besoins de financement du nouveau modèle de dévelop- pement devront passer de 3% du PIB dans un premier temps pour atteindre à terme 10% du PIB. Les multiples débats fructueux ont permis de rappeler la néces- sité de lever un handicap majeur pour les collectivités territo- riales, fébriles en matière d’exé- cution des dépenses. Celles-ci éprouvent des difficultés pour mener à bien les projets d’équi- pement, avec un taux d’exécu- tion qui tourne autour de 30%. C’est dire l’ampleur du déficit en matière d’ingénierie, de pro- grammation et d’exécution des projets d’équipement à l’échelle locale. ◆

Une gouvernance remise en cause Le professeur Michel Bouvier, président de la Fondafip, par- tage également l’idée d’une pression montante qui continue- ra de s’exercer sur les finances publiques des Etats. Et ce, eu égard à la nature et l’ampleur des chocs qui sont de plus en plus violents et liés (réchauffe- ment climatique, boom démo- graphique, migration, vieillisse- ment de la population, fractures sociale et numérique). Bouvier est formel. Il est impératif de refonder et d’adapter la gouver- nance des finances publiques aux nouveaux risques. En clair, les Etats doivent privilégier un modèle de gestion décentralisé, lequel s’appuie sur la responsa- bilisation des acteurs concer- nés. Bouvier explique aussi que

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◆ TGCC débarque à la Bourse de Casablanca pour financer ses projets de croissance au Maroc et en Afrique subsaharienne. TGCC lance son IPO pour lever 600 MDH et financer sa croissance

ment l'acquisition de socié- tés de réalisation de lots techniques, qui pourrait aboutir début 2022, ou la charpente métallique que la société pourrait développer en interne dans les mois à venir. Le groupe a identifié

public devrait atteindre un chiffre record de 245 Mds de dirhams, selon le projet de Loi de Finances 2022, et dont une partie profitera au BTP. «L'Etat offre la garantie du paiement» , explique-t-il. Bouzoubaa nous confirme l'existence de tensions sur les prix des intrants. Il explique que les contrats dans le public pré- voient des révisions qui per- mettent de répercuter, en partie, la hausse des coûts. En revanche, dans le privé, c'est au cas par cas. Selon lui, les contrats établis depuis le mois de mai 2021 tiennent compte du renché- rissement des matières pre- mières. Mais ce n’est pas le cas pour les projets en cours avant cette date. D’ailleurs, le business plan reproduit les marges de 2020 les années à venir, considérant qu’elles ne seront pas amé- liorées, justement pour tenir compte des impacts de la hausse des coûts. Impact de l’inflation Mohammed Quel est l'impact de l'immobilier sur l'activité ? L'entreprise TGCC fait exclu- sivement de la construction et du BTP et pas du tout de l'immobilier. La société TGCC immobilier, qui ne fait pas partie du périmètre qui s’introduit en Bourse, est une société sœur de

des projets au Cameroun et en Guinée Conakry. Les partenariats publics privés sont également des relais de croissance, avec les travaux publics comme les barrages, les ports, le maritime ou les ouvrages d'art. Le mana- gement promet des

Le groupe souhaite diversifier ses activités dans le BTP, renforcer sa présence en Afrique et améliorer sa ver- ticalisation.

annonces. Le business plan de TGCC sur 7 ans tient compte de taux de progression infé- rieurs aux niveaux réalisés les années passées. Le BP est considéré comme «conservateur» , à en croire le top management. A noter que la prise de com- mandes est prévue à un niveau record de 4,4 Mds de dirhams à fin 2021. Ce chiffre est déjà atteint à date. 70% des commandes viennent du privé et 29% du public. La part du public est en hausse notable, car elle était de 18% aupara- vant. Pour le management, la commande publique est appelée à se renfor- cer. Le PDG, Mohammed Bouzoubaa, prévoit d’ail- leurs une excellente année 2022 où l'investissement

projets en Afrique sont à l'étude, notamment dans de nouveaux pays. La société lève 600 MDH sur le marché boursier casa- blancais. La moitié se fera par augmentation de capital qui servira à financer des projets de développement, et l'autre moitié se fera par cession. Cette cession ne concerne que le fonds de Private Equity, qui réalise en effet un tiers de sa partici- pation et garde le reste dans son portefeuille. A quoi serviront les fonds levés par augmentation de capital ? Le groupe souhaite diver- sifier ses activités dans le BTP, renforcer sa présence en Afrique et améliorer sa verticalisation, avec notam-

T GCC est un opé- rateur dans le BTP et la construction depuis plus de 30 ans. La société compte à son actif la réali- sation de nombreux grands ouvrages d’infrastructure, tels que des aéroports, des gares, des stades, mais également des tours de bureaux et/ou d’habitation, des resorts touristiques, des infrastructures hospitalières ou encore des complexes intégrés et bâtiments à usage industriel. TGCC opère également en Afrique subsaharienne, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Gabon, avec un poids actuel de 10% à l'international. D'autres Par A. Hlimi

L'entreprise TGCC fait exclusive- ment de la construction et du BTP et pas du tout de l'immobi- lier.

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TGCC S.A qui, elle, s’introduit en Bourse. TGCC Immobilier est éga- lement contrôlée par Mohammed Bouzoubaa. Mais les deux socié- tés sont complètement distinctes et indépendantes. Ainsi, TGCC ne détient pas de réserve fon- cière, ne construit pas pour com- mercialiser, n’a pas de risque de méventes et ne fait pas de promo- tion immobilière. L'exposition de TGCC au secteur immobilier dans le cadre de construction pour ses clients ne dépasse pas 15% du chiffre d'affaires. Il est entendu que TGCC peut construire pour TGCC immobilier, mais sans aucune obligation pour l’une ou l’autre.

casion de son IPO, le P/E tombe à 13,5x, contre un P/E de marché supérieur à 20. Par ailleurs, le prix fixé pour l'action, 136 DH/action, valorise l'entreprise à 4 Mds de dirhams. Mohammed Bouzoubaa a révélé en conférence de presse avoir souhaité une valorisation de 5 Mds de DH et avoue s'être lais- sé convaincre par la banque d'af-

faires pour laisser un plus grand potentiel d'appréciation pour l'ac- tion sur le marché secondaire, une fois introduite en Bourse, puisque, de toute façon, le PDG, qui est l'actionnaire majoritaire (avec près de 75% du capital post IPO), n'est pas dans une posture de vendeur. Au final, l’on peut dire que TGCC

sera la société la plus impor- tante du secteur de la construc- tion et des BTP à la Bourse de Casablanca. Cela lui offrira de la visibilité chez les investisseurs qualifiés. Les multiples de valo- risation sont corrects à attractifs et le business plan ne tient pas compte des projets de dévelop- pement. ◆

MC II Concrete vend une partie de sa participation

Le fonds MC II est un fonds de Private equity. Il n'a pas voca- tion à rester à long terme dans une entreprise. Cela dit, MC II n'a voulu céder qu'un tiers de sa participation et préserver le reste de ses actions. Le fait que ce fonds demeure dans le capital est considéré par le management comme une marque de confiance. Un représentant de MCC II a expli- qué qu'il y a encore de la valeur à capter dans la société qui pourra être monétisée à moyen terme et qu'aucune cession substantielle n'est prévue à court terme. MCC II pourrait réaliser d’autres sorties à partir de 2023 et 2024, pas avant.

Un rendement supérieur à la moyenne du marché

Sur le business plan, la société prévoit de distribuer en moyenne 70% des bénéfices consolidés, selon le management. Dans le prospectus, il est dit que le taux de distribution devrait se situer entre 50% et 100%. Le rendement devrait tourner autour de 4% sur la base du cours d’introduction en Bourse. TGCC prévoit un résultat net de 242 MDH en 2021 (+4%) pro- jeté uniquement sur la base du chiffre d'affaires déjà sécurisé. Cela représente un P/E autour de 15x. Si l'on considère l'économie d'IS que va faire la société à l'oc-

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Connexion des Bourses africaines

Edoh Kossi Amenounve, pré- sident de l'Afri- can Securities Exchanges Association (ASEA)

◆ La première phase du projet AELP, qui ambitionne de connecter au moins 7 Bourses africaines, devrait aboutir en avril ou mai 2022. Les premières transactions l’été prochain E lles sont 7 Bourses à participer à ce projet : la Bourse de Casablanca, la Bourse d’Egypte, la Bourse de Johannesburg, la Bourse de Nairobi, la Bourse du Nigeria, la Bourse de Maurice et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de la zone de l’UEMOA. Le Botswana et le Kenya souhaitent également faire partie de ce projet pilote et il ne serait Par A. Hlimi

pas impossible, selon Edoh Kossi Amenounve, président de l'African Securities Exchanges Association (ASEA), qu'elles rejoignent les autres participants en cours de route. Ce projet est en préparation depuis quelques années. Il permettra,

dans une première étape, à un cour- tier en Bourse de passer des tran- sactions pour ses clients locaux, sur un autre marché africain, en faisant appel à un courtier parte- naire appelé sponsor. Ainsi, une société de Bourse marocaine pour-