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Sanad vient de recevoir l'aval de l'Autorité du marché des capitaux en attendant le vote des actionn

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Du 8 octobre 2020 - 8 DH - N° 998

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Soutien à l’économie La nouvelle posologie du CVE

Dette extérieure

Le Maroc de plus en plus addict

P. 17

P. 10

COVID-19/CARTE SANITAIRE

Les autorités dézonent ● Les zones 1 et 2, instaurées dans le cadre du déconfinement, ont subitement disparu des radars.

P. 18/19

Quels enjeux pour le Maroc ? Présidentielles américaines

Résultats semestriels La crise est passée par là

Aérien

«La baisse d'activité de la RAM a impacté le trafic régional»

P.12/13

Bourse de Casablanca

Du papier frais s'il vous plait !

Olivier Joffet, spécialiste du secteur aérien

P. 22/23

Textile

P. 11 ● Il existe au moins 3 dossiers matures qui peuvent séduire les investisseurs malgré les incertitudes actuelles.

Les industriels perdent le fil

Joe Biden

Donald Trump

P. 32

P. 21

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

www.facebook.com/FNhebdo

OMMAIRE S

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Actualité Voyons voir : CVE, le bon samaritain Ça se passe au Maroc

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Bourse & Finances Point Bourse Hebdo : Les actions reprennent un peu de hauteur Déficit public : Le Maroc de plus en plus addict à la dette extérieure

7 10 11 12 13 14

Bourse de Casablanca : Du papier frais s'il vous plait ! Résultats semestriels : La crise est passée par là ! Résultats semestriels : Les bonnes copies comptées sur le bout des doigts Entretien avec Nafeh Agourram : Ordre des experts-comptables, «Le Conseil régional de Tanger sera une force de proposition» Boursenews

Editorial Par Fatima Ouriaghli

16

L es bancs de l’école ont repris leurs droits à Casablanca. Les élèves de la préfecture ont recommencé, le lundi 5 octobre, les cours en présentiel, après un mois d’«école buissonnière» forcée. Ces moments de retrouvailles sont très particuliers en ces temps de Covid-19, et témoignent, sur- tout, de l’aversion qu’ont parents et élèves vis-à-vis de l’enseigne- ment à distance. Ce mode d’enseignement a lar- gement montré ses limites, en ce qu’il présente de nombreux inconvénients et ne favorise guère l’accès équitable au savoir. Pas étonnant qu’il soit boudé, même s’il peut être un complé- ment au présentiel durant cette crise sanitaire. De l’aveu même du ministre de tutelle, 80% des parents et tuteurs ont opté pour le présentiel, qui reste donc large- ment plébiscité. Mais il va falloir composer avec le coronavirus. Et c’est, aujourd’hui, le défi que devra surmonter le système éducatif. Car le retour des enfants sur les bancs de l’école est synonyme de risques d’apparition de clusters. Devra- t-on, dans ce cas, procéder de nouveau à la fermeture des écoles et renvoyer tout le monde chez soi? C’est une hypothèse à ne pas écarter, d’autant que cela s’est déjà produit. Sauf que ces va-et-vient inces- sants perturbent considérable- ment l’année scolaire et, surtout, TOHU-BOHU RENTRÉE SCOLAIRE

affectent psychologiquement des élèves déjà traumatisés par ce tohu-bohu qui entoure cette rentrée scolaire pas comme les autres. Les établissements sco- laires devront faire preuve d’agilité et se préparer à toute éventua- lité. Le corps enseignant devra s’adapter à cette réalité imposée par la crise sanitaire et s’appro- prier les outils technologiques mis à sa disposition, tout en sachant être pédagogue. Les élèves devront, à leur corps défendant, accepter cette situation incon- grue et s’accrocher pour éviter le décrochage scolaire. Qu’on ne s’y trompe pas : cette situation inédite aura forcément, in fine, des conséquences sur le niveau des élèves. Il faut, dès lors, et dès à pré- sent, commencer à repenser pro- fondément le système éducatif national. Autrement dit, adapter l’enseignement aux réalités qui nous attendent en faisant preuve d’anticipation. Car, des crises sanitaires, il y en aura encore d’autres. Et peut-être même plus aigues. u Cette situation inédite aura forcément, in fine, des conséquences sur le niveau des élèves.

Economie Soutien à l’économie : La nouvelle posologie du CVE Covid-19/Carte sanitaire : Les autorités dézonent Intégration régionale : Le CESE émet ses recommandations Textile : Les industriels perdent le fil Trafic aérien : La faible intégration en Afrique, un handicap supplémentaire Entretien avec Olivier Joffet : «La baisse d'activité de la RAM a impacté le trafic régional» Transport routier de marchandises : Les professionnels se rebiffent contre le gouvernement Al Omrane : Le groupe investit la R&D pour développer des logements durables Entretien avec Ihsane Himmi : Technologies numériques, comment Maroc Numeric Cluster entend booster l’innovation

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Focus Agricole Tomates : La filière maintient le cap 28 L'univers des TPME Impact de la Covid-19 sur les entreprises : Ce que révèle l’enquête d’Inforisk 29 Développement durable L’or bleu en Afrique du Nord : Le grand système aquifère en danger Production et consommation d’électricité : Le groupe OCP fait le pari de l’optimisation 30 31

Politique Présidentielles américaines : Quels enjeux pour le Maroc ? 32

Culture Exposition : Jilali Gharbaoui, la rage de peindre Entretien avec Abdelhak Najib : «Chaque parcours décrit ici est une leçon de vie» 33 34

Higt Tech Réalité augmentée : Un must du monde post-Covid 36

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : [email protected] • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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CVE Le bon samaritain

Par D. William

L e Comité de veille économique (CVE) joue les prolonga- tions et continue à maintenir l’éco- nomie sous perfusion. Il multiplie les mesures de soutien et d’accompagne- ment des secteurs produc- tifs lourdement impactés par la pandémie liée à la Covid-19. En bon samaritain, il vient de sortir de son chapeau une nouvelle variante du produit Damane Relance, bapt isée « Damane Relance Promotion Immobilière, et a conclu deux contrats-pro-

grammes pour la relance du secteur de l’évènemen- tiel et des traiteurs, ainsi que de celui des parcs d’attractions et de jeux (voir page 17). A l’évidence, le CVE conti- nuera à être un rouage très important de l’écono- mie nationale durant les prochains mois. Tant que durera, en fait, cette crise sanitaire qui maintient sous l’eau bon nombre d’activités. Certes, l’activité écono- mique est beaucoupmoins sous tension que lors du confinement général, mais il n’en demeure pas moins

vrai que le redémarrage se fait au petit trot, en raison des restrictions imposées ici et là pour freiner la pro- pagation du coronavirus. L’économie nationale aurait ainsi fléchi de 8,7% au troisième trimestre 2020, au lieu de -14,9% un trimestre plus tôt, selon le haut-commissariat au Plan (HCP). Et il est attendu que l’activité éco- nomique enregistre une baisse de 5,5% au qua- trième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,3% à la même période de l’année précédente.

Ça devrait donc aller un peu mieux d’ici la fin de l’année. Sauf que nous sommes dans le clair- obscur, l’évolution impré- visible de la situation éco- nomique pouvant déjouer tous les pronostics. Dès lors, la raison d’être du CVE est davantage justifiée, surtout en ces moments où il faut prendre des décisions avec dili- gence et pragmatisme. Mais jusqu’à quand conti- nuera-t-il à jouer aux sapeurs-pompiers ? Cette stratégie d’assistanat est- elle viable à long terme ? Aujourd’hui, la crise a bon

dos. Car des secteurs ou entreprises depuis long- temps en difficulté pour cause, entre autres, de mauvaise gestion se parent actuellement du manteau de la crise pour justifier leur situation éco- nomique inconfortable. Il convient, dès lors, de se rappeler des propos tenus par le Roi Mohammed VI lors de son discours du 20 août dernier : l’appui accordé jusqu’à présent à la collectivité «ne peut continuer indéfiniment, car les aides accordées par l'Etat excèdent ses res- sources ». ◆

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 52 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du série.

Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle

Nom/Prénom : ...................................................................................... Adresse : .............................................................................................. Ville : ............................. Code Postal : ............................................... Tél : ........................................ Fax : .................................................... E-mail : ................................................................................................ Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

A SE PASSE AU MAROC Ç

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L a Société d’aménagement et de promotion de la station de Taghazout lance, à Taghazout Bay, la pre- mière édition de Madaëf ECO6. L’appel à projets démarre le 8 octobre et se clôturera le 8 novembre 2020. Avec l’objectif de stimuler l’entrepreneuriat et le développement d’écosystèmes au sein de ses stations touristiques, Madaëf ECO6 est un programme ouvert à tous les porteurs de projets (artisans, start- up, très petites et moyennes entreprises) mettant l’accent sur l’inclusion sociale, le développement durable et l'innovation. Cinq autres éditions de Madaëf ECO6 seront organisées par la suite à Saïdia Resorts, Al Hoceima, Tamuda Bay, Fès et dans le réseau des golfs du Groupe CDG. ■ Station Taghazout : Appel à projets de la première édition de Madaëf ECO6

Taxes locales

L’activité économique régresserait de 5,5%au quatrième trimestre

D ans une circulaire diffusée le 5 octobre, le ministère de l'Intérieur autorise les walis et gouverneurs à décider d'amnisties fiscales sur les majorations de retards et amendes relatives aux taxes locales, comme la taxe sur les terrains non bâtis. Cette circulaire permet de rendre effectif un décret du ministère de l'Intérieur publié au Bulletin officiel le 21 septembre dans le cadre de l'application du principe de la décentralisation. Ainsi, sur la base des demandes des contribuables, les autorités locales peuvent décider d'am- nisties ou d'allègements sur les majorations, à condition que le contribuable fournisse des preuves sur ses difficul- tés financières, sa résidence à l'étranger, la non-réception d'avis d'imposition..., et de s'être acquitté du montant principal de sa dette fiscale. Les walis des régions devront statuer sur les montants qui dépassent 50.000 DH, alors que les gouverneurs se limiteront aux amendes et majora- tions ne dépassant pas ce montant. ■ De Nouvelles prérogatives pour les walis et gouverneurs

A

u troisième trimestre 2020, l’allègement des mesures de confinement aurait per- mis un léger redressement de l’acti- vité et la baisse de la croissance aurait été moins prononcée qu’au trimestre précédent. L’économie nationale aurait régressé de 8,7% au lieu de -14,9% au deuxième trimestre 2020, selon le haut-commissariat au Plan. Cette évolution serait attribuable au repli de 9% de la valeur ajoutée non-agricole, au lieu de -15,5% un trimestre plus tôt. La valeur ajoutée agricole se serait contractée de 6,2%, au troisième trimestre 2020, en varia- tion annuelle, au lieu de -6,8% un trimestre auparavant. Au quatrième trimestre 2020, la demande mondiale adressée au Maroc res- terait relativement atone et serait tributaire de l’évolution des importations de ses prin- cipaux partenaires commerciaux européens. Elle s'améliorerait de 0,5% par rapport au troisième trimestre, mais sa variation annuelle

demeurerait négative, se situant à -8,9%. Dans ces conditions, les activités hors agricul- ture devraient poursuivre leur tendance bais- sière, au quatrième trimestre 2020, affichant un repli de 5,2% au lieu de -9% au troisième trimestre. Quant aux activités agricoles, leur valeur ajoutée poursuivrait son repli au rythme de -5,8%, en variation annuelle, amputant la croissance économique globale de 0,7 point. Dans l’ensemble, l’activité économique enre- gistrerait une baisse de 5,5% au quatrième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 2,3% à la même période de l’année précédente. ■

Education financière : L’AMMC à la 4 ème édition de la World Investor Week

P our la quatrième année consécutive, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) prend part à la World Investor Week (WIW), campagne internationale initiée par l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) pour la promotion de l’éducation financière du grand public. L’Autorité rejoint ainsi plus de 90 régulateurs à tra- vers la planète. Célébrée durant les mois d’octobre et novembre 2020, cette 4 ème édition de la WIW mobilise les régulateurs des conti- nents (membres de l’OICV) en faveur de l’éducation financière des investisseurs à travers une grande variété d’activités (campagnes de sensibilisation, webinaires, MOOC, …). Destinées au grand public, ces activités ont pour but de contribuer au renforce- ment de la culture financière des citoyens à travers la dissémination de contenus pédagogiques sur les instruments et mar-

chés financiers, en mettant en avant les bonnes pratiques en matière d’investisse- ments financiers. Pour l’AMMC, l’édition 2020 de la WIW sera 100% digitale. L’Autorité a développé différents contenus d’éducation financière à destination du grand public et des pro- fessionnels du secteur. Au programme de cette édition, le lance- ment d’une application mobile d’éducation financière, des webinaires sur l’épargne et sur la finance inclusive, avec la contri- bution du Conseil scientifique de l’AMMC, des guides et des outils pédagogiques destinés au grand public autour de l’inves- tissement en instruments financiers et des capsules éducatives. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis juin 2019

Les actions reprennent un peu de hauteur L a première semaine d’oc- tobre (et du quatrième trimestre) a quelque peu laissé la poussière retom- ber après une fin de mois ◆ Le quatrième trimestre démarre du bon pied à la Bourse de Casablanca. ◆ Plus de 39% des volumes hebdomadaires ont été réalisés lors de la séance du 5 octobre. Par Y. Seddik

284 MDH ont changé de mains, d’une semaine à l’autre. On note que plus de 39% (soit 111 MDH) des flux hebdomadaires ont été effectués lors de la séance du 5 octobre. En effet, la Bourse de Casablanca a procédé à la révision annuelle des facteurs flottants et des facteurs de plafonnement des sociétés cotées. Plusieurs grosses cylindrées sont concernées par ces changements de poids dans l’indice. Ceci a accentué la liqui- dité sur le marché, puisque les gérants d’OPCVM répliquent la composition de leurs portefeuilles sur celle de l’indice (plus de détails sur www.boursenews.ma). Sur le podium des dossiers les plus actifs de la semaine, figurent Mutandis, Maroc Telecom et Label’Vie, avec des parts res- pectives de 22,40%, 15,65% et

11,87%.

En revanche, Delattre Levivier Maroc, Alliances et Involys ont accusé les plus fortes baisses, avec -18,10%, -8,54% et -5,03%. Trésor : Besoin réduit pour le mois d’octobre Les besoins prévisionnels du Trésor au titre du mois d'octobre 2020 se limitent entre 6 et 6,5 milliards de DH, niveau très faible par rapport aux mois précédents. Pourtant, le montant de la levée limité à 1 milliard d’euros, contre une pré- vision initiale des opérateurs de 2 milliards d’euros, laisse un reliquat important du besoin du Trésor à financer pour terminer l’année budgétaire 2020. Rappelons qu’en septembre der- nier, les besoins prévisionnels du Trésor oscillaient entre 10 et 10,5 milliards de DH. ◆

Comportement du marché sur la semaine Sur le plan sectoriel, le compar- timent «services aux collectivi- tés» a affiché la plus forte hausse, avec un gain de 4,91%, suivi des «mines» (+4,83%) et «matériels, logiciels et services informatiques» (+2,75%). En revanche, 5 sur les 24 secteurs de la place ont évolué dans le rouge, avec des baisses respectives variant de -8,01% pour «les équipements industriels» et -1,66% pour «les sociétés de pla- cement immobilier». S'agissant des meilleures perfor- mances hebdomadaires, elles ont été signées par SMI, Mutandis SCA et Immorente Invest, avec des hausses respectives de 9,12%, 7,22% et 5,45%.

chargée en termes de publications. Le temps pour les investisseurs de digérer les dernières copies et de faire le bilan d’une saison de résul- tats soldée par des pertes sans précédent (voir pages 12/13). Ainsi, le début de cette phase de digestion post-résultat a été mar- qué par une progression de 1,88% pour le Masi. Ce dernier a ral- lié le seuil symbolique des 10.000 points. Il cotait, lundi en clôture, 173 points au-dessus. Le niveau d’engagement des opérateurs n’a pas augmenté. Du 29 septembre au 6 octobre,

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BOURSE & FINANCES

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Déficit public

Le Maroc de plus en plus addict à la dette extérieure Q u'elle soit bila- térale, multi- latérale ou de marché, la dette extérieure du Par A. Hlimi

◆ Après un bond de 9% en 2019, la dette extérieure du Maroc est condamnée à progresser encore plus rapidement en 2020 et 2021.

Le reliquat à financer par tirages

extérieurs est estimé à près de 25 Mds de dirhams au quatrième tri- mestre 2020.

Maroc a atteint 586 Mds de dirhams à fin 2019, en hausse de 9% par rapport à 2018, et devrait conti- nuer à progresser cette année. La Loi de Finances rectificative, concoctée en réaction à la pandémie, ouvre la voie à cette éven- tualité, puisqu'elle permet de rehausser le plafond de cette catégorie de dette de 31 Mds de dirhams à 60 Mds de DH. Depuis, le Maroc a accéléré les «accords» avec les institu- tions internationales et ses partenaires historiques pour des financements ciblés, concernant le sec- teur de la santé notam- ment. Il a aussi fait appel aux marchés internatio- naux en émettant 1 Md d'euros, emprunt appelé à être consommé à court terme, puisque le Maroc a fait face en début de semaine à une tombée en Euros d’un montant équi- valent. Et si l'on se fie aux pro- jections du budget rectifi- catif, le Maroc va de nou- veau devoir faire appel aux emprunts extérieurs durant les quelques semaines qui nous séparent de 2021. «Le

des 25% suite au relè- vement du plafond de la dette extérieure du Maroc, un niveau en ligne avec le benchmark de référence du Trésor. De ce fait, la dette exté- rieure devrait dépasser les 200 Mds de dirhams. Un chiffre à mettre en perspectives avec nos réserves en devises, qui devraient s'établir à près de 300 Mds de dirhams en fin d'année. Un mal nécessaire Plusieurs raisons vont jus- tifier que l'Etat privilégie la dette en devises durant cette période d'incerti- tudes. La principale est liée au risque d'éviction que l'on pourrait créer en mettant trop de pres-

sion sur les investisseurs locaux afin de financer le déficit budgétaire attendu à plus de 7% cette année. Ces investisseurs finance- raient l'Etat au détriment d'un secteur privé encore en réanimation. L'Etat souhaiterait également profiter de l'abondance des liquidités des investis- seurs étrangers, confron- tés à des taux de ren- dement extrêmement bas dans l'hémisphère nord. D'ailleurs, et même si les conditions de l'emprunt émis en septembre sont plus dures qu'en 2019, à cause de la hausse des primes de risque pour toutes les économies du monde, le taux appliqué reste meilleur que les conditions en local. Enfin,

et comme l'explique AGR, faire pression sur le mar- ché local expose «l'Etat à une volatilité accrue des taux souverains sur le court terme». Cette situation risque d'impac- ter négativement la dyna- mique du secteur bancaire ainsi que la valorisation de l'épargne publique, puisque les institutionnels locaux et les OPCVM s'ac- caparent plus de 60%de la dette intérieure du Trésor. En d'autres termes, l'Etat doit éviter impérativement une hausse des taux sur le marché local, qui provo- querait une correction sur le marché obligataire, seul compartiment du marché des capitaux, et pas des moindres, à se maintenir en forme après la crise. ◆

Trésor devrait poursuivre son recours au finance- ment extérieur auprès des institutions internationales ou encore sur les mar- chés des capitaux de la dette en devise d’ici la fin de l’année» , écrivent les analystes d'Attijari Global Research dans une note où ils estiment que le Maroc a bénéficié de bonnes conditions de sor- tie pour son emprunt. Ainsi, selon les calculs du bureau de recherche filiale du groupe Attijariwafa bank, «le reliquat à finan- cer par tirages extérieurs est estimé à près de 25 Mds de DH au qua- trième trimestre» . Dans ces conditions, la quote- part de la dette extérieure pourrait franchir la barre

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BOURSE & FINANCES

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Bourse de Casablanca

◆ Il existe au moins 3 dossiers matures, de secteurs différents, qui ont montré leur résilience et qui peuvent séduire les investisseurs malgré les incertitudes actuelles. Du papier frais s'il vous plait ! A u niveau mon- dial, et sans sur- prise, la pandé- mie a perturbé le marché des Par A. Hlimi La dernière IPO «clas- sique» à la Bourse de Casablanca date de 2018.

introductions en Bourse au deuxième trimestre 2020, avec des IPO en baisse de 39%. Mais la tendance est à la hausse en juin. Selon une étude du cabinet EY, les baisses les plus impor- tantes ont été enregistrées en Europe. Alors que des roadshows plus courts et virtuels ont néanmoins per- mis de réaliser quelques placements, en Chine ou au Brésil notamment. Au Maroc, dans un mar- ché structurellement calme en termes d'IPO, la pan- démie n'a pas beaucoup fait évoluer la donne. En dehors de la privatisation de Maroc Telecom au deu- xième semestre de 2019, les deux dernières intro- ductions en Bourse «clas- siques» datent de 2018. Et si l'Etat écarte toute privatisation cette année dans le cadre de son bud- get rectificatif, sans doute pour des raisons de valo- risation moins avanta- geuses en ce moment, il pourrait très bien ressor- tir ses dossiers matures l'an prochain pour redres- ser ses comptes. On sait pertinemment que Maroc Telecom et Marsa Maroc sont les candidats parfaits pour ce type d'opérations. L'on sait également que ces deux entreprises ont fait preuve de résilience

durant cette crise, que leurs cours de Bourse ont résis- té et que les investisseurs institutionnels recherchent activement des valeurs alliant rendement et crois- sance, et gouvernance solide. La présentation du PLF 2021 dans quelques jours sera l'occasion de valider ces hypothèses. A rappeler que le budget ini- tial 2020 prévoyait 6 Mds de dirhams de revenus de privatisations (dont 3 Mds pour le budget général de l'Etat), avant que l'exécutif ne fasse marche arrière en juillet à l'occasion de son budget rectificatif, esti- mant que les conditions de marché sont défavorables. Force est de constater que la volatilité a baissé depuis et les investisseurs sont plus apaisés maintenant. Aradei Capital, le candidat parfait Outre les dossiers cités

plus haut, Aradei Capital paraît comme un candi- dat parfait pour ouvrir le bal des IPO post-Covid19. La foncière a multiplié les signaux ces derniers mois et se démarque par des fondamentaux robustes et une gestion aux standards internationaux. En mai, en pleine crise sanitaire, la foncière a renforcé son tour de table avec une prise de parti- cipation de 270 MDH du Government Employees Pension Fund, fonds de retraite sud-africain, dans le capital. La transaction a été réalisée concomitam- ment avec une acquisition des titres de la société par le fonds de pension auprès de la BERD. Au final, l'in- vestissement global de cette opération mixte est de 490 MDH, représen- tant 13% dans le capital de la société, ce qui valo- rise Aradei Capital à plus

de 4 Mds de dirhams au moment de la transaction. L'institutionnalisation du tour de table s'est accom- pagnée par un renforce- ment de la gouvernance et la nomination d'adminis- trateurs indépendants. De plus, REIM Partners, qui est la société de gestion du portefeuille de Aradei Capital, vient d'accueil- lir CFG Bank dans son tour de table, banque qui détient déjà une foncière cotée en Bourse et qui a dû défricher le terrain et expliquer au marché le positionnement de ce type de sociétés. A travers sa banque d'affaires, CFG pourrait faire bénéficier Aradei et ses actionnaires de ses conseils. Un dossier mature Aradei Capital est familia- risée avec le marché des capitaux et, de la même manière, le marché a

appris à la connaître. La société est présente sur le marché de la dette avec plusieurs émissions de billets de trésorerie et un emprunt obligataire. Elle communique conformé- ment aux exigences du régulateur et n'a donc pas à se faire connaître. De plus, ce type de papier, considéré comme solide et résilient, est parfaitement adapté au contexte de marché actuel. A mi-che- min entre placement obli- gataire et action, la société peut servir un rendement solide grâce à la qualité de son portefeuille. Espérons que la crise puisse faciliter ce type d'opérations et que les investisseurs soient récompensés de leur accompagnement des entreprises pendant cette période difficile grâce à du papier frais et de bonne qualité. ◆

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BOURSE & FINANCES

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Résultats semestriels

◆ L’analyse des résultats par BMCE Capital Research fait état d'un repli historique des bénéfices, impactés, entre autres, par les contributions au Fonds Covid-19. ◆ En termes de revenus, les contre-performances des valeurs industrielles ont été atténuées par la bonne résilience globale du secteur bancaire. La crise est passée par là ! C omme attendu, les sociétés cotées, terras- sées par la crise sani- taire, ont vu leurs béné- fices fondre comme Par Y. Seddik

6 entreprises cotées à la Bourse de Casablanca se sont distinguées lors de ce premier semestre 2020.

neige au soleil au terme de ce premier semestre. Peu sont celles qui y ont échappé. En effet, la masse bénéficiaire agrégée de la cote a chuté de 54,3% à 7,2 Mds de DH, pénalisée principalement par les contributions au Fonds Covid-19. BMCE Capital Research (BKR) a analysé les comptes semestriels 2020 des sociétés cotées. Le pre- mier constat relevé par la cellule de recherche est la résilience des revenus grâce aux banques. «Au volet commercial et en dépit des arrêts d’activité complets ou partiels de plusieurs secteurs suite aux mesures sanitaires décrétées par les autorités à partir du mois de mars, les revenus totaux des sociétés cotées limitent leur recul à -5% pour se fixer à 113,2 Mds de DH» , écrivent les analystes. Dans le détail, la baisse a été plus marquée chez les industriels, dont le chiffre d’affaires (CA) a reculé de 10,1% à 70,2 Mds de DH. La recherche de BMCE explique cela par «l’impact négatif de la pan- démie sur l’activité commerciale des immobilières, des opérateurs gaziers, du secteur BTP et des distributeurs automobiles». Toutefois, cette mauvaise dyna- mique a été légèrement atténuée par l’accroissement des reve- nus de la grande distribution, qui a profité notamment de la hausse du taux de fréquentation de l’ensemble de ses points de

vente ainsi que l’engouement des clients pour les produits de pre- mière nécessité (effet stockage). Mais aussi par le bon comporte- ment du Core business de Maroc Telecom et l’intégration dans son périmètre de consolidation de la nouvelle filiale Tigo Tchad.

digital. Une résilience est aussi relevée chez les assureurs dont les reve- nus ont diminué de 1% à 8,6 Mds de DH, intégrant des replis de 1,4% du CA dans la branche Vie et de 0,8% dans le segment non-Vie. Baisse historique des bénéfices à relativiser En termes de bénéfices, et en prenant en compte l’intégration totale ou partielle des contribu- tions au profit du Fonds spécial pour la gestion de la Covid-19, le RNPG global cède 54,3% pour atteindre 7,2 Mds de DH. En zoomant, la masse bénéficiaire des sociétés non-financières s’est dépréciée de 49,2% à 4,1 Mds de DH, plombée principalement par la comptabilisation «one-shot» de la contribution au Fonds Covid- 19, notamment 1,5 Md de DH pour Maroc Telecom et 600 MDH pour LafargeHolcim et Ciments du Maroc.

Chez les banques, la capacité bénéficiaire a reculé de 58,2% à 2,8 Mds de DH, s’expliquant par la montée en flèche du coût du risque (+240%, soit un taux du coût du risque moyen de 1,9% contre 0,8% au S1-2019) et par l’impact de la contribution au Fonds Covid-19. Par ailleurs, le résultat déficitaire de Wafa Assurance (-191,5 MDH) a pesé sur le secteur, qui enregistre une détérioration de 71% du RNPG à 265,8 MDH. Rappelons que le résultat négatif de la compagnie est expliqué par un provisionne- ment prudent, une contreperfor- mance des marchés financiers et par l’annulation, la suspension ou le report des versements de dividendes de certains émetteurs. Selon BMCE Capital Research, 6 Mds de DH ont été versés par les sociétés cotées au Fonds Covid- 19. Hors impact des contribu- tions, le RNPG de la cote ressorti- rait en baisse de 29% à 11,2 Mds de DH. ◆

Les sociétés financières sauvent les meubles

Les sociétés financières, les banques en premier lieu, ont per- mis de limiter la casse des reve- nus. Le PNB du secteur bancaire coté a progressé de 6,3% à 34,3 Mds de DH. Cette hausse émane essentiellement de la hausse de 8% des marges d’intérêt et de l’amélioration de 5% du résultat sur opérations de marché suite à la baisse des taux obligataires au Maroc au deuxième trimestre. L’autre composante du PNB, la marge sur commissions, a reculé de 1,7% suite vraisemblablement à l’instauration de la gratuité des services, notamment sur le canal

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BOURSE & FINANCES

JEUDI 8 OCTOBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Résultats semestriels

◆ Malgré la crise, certains secteurs se sont distingués : le technologique, les mines, la grande distribution ou encore l’industrie pharmaceutique ont démontré leur capacité à surnager dans des eaux troubles. ◆ Florilège des bonnes copies du premier semestre. Les bonnes copies comptées sur le bout des doigts

Par Y. Seddik

Les sociétés financières, les banques en premier lieu, ont per- mis de limiter la casse des revenus de la cote au premier semestre.

Label’Vie Le mastodonte de la grande distribution, Label’Vie, a réalisé au premier semestre quelque 5,38 Mds de DH de chiffre d’affaires, en pro- gression de 15%. L’excédent brut d’exploita- tion affiche une croissance de 17% par rapport à 2019 et s’établit à 414 MDH. Les résultats réalisés par le Groupe au cours du pre- mier semestre 2020 per- mettent d’aborder le second semestre avec sérénité, dans un contexte de crise sanitaire aigue, impactant aussi bien le niveau de consommation que le plan d’expansion. Le résultat net consolidé du Groupe a, pour sa part, atteint 195 MDH au 30 juin 2020, soit une hausse de 16% par rapport à l’exercice précédent. HPS HPS a habitué les opéra- teurs à des réalisations haut en couleur. C’est encore le cas au terme de ce premier semestre. Grâce à la récur- rence de ses revenus, la tech affiche un CA de 361,6 MDH, en hausse de 3,4%. Porté par une maîtrise du résultat financier et une forte augmentation de la quote- part dans le résultat des sociétés mises en équiva- lence, le résultat net part du Groupe augmente de 22,8%, pour une marge nette de 13,7%.

Grâce à une gestion opti- male du BFR et une maîtrise progressive du cycle d'im- plémentation de ses pro- jets, HPS a renforcé consi- dérablement sa trésorerie, qui s'établit à 224 MDH, en hausse de 160%. Micro>Page 1 Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page 12 Page 13 Page 14 Page 15 Page 16 Page 17 Page 18 Page 19 Page 20 Page 21 Page 22 Page 23 Page 24 Page 25 Page 26 Page 27 Page 28 Page 29 Page 30 Page 31 Page 32 Page 33 Page 34 Page 35 Page 36

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