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Finances News Hebdo N° 1064

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FInances News Hebdo 986

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Finances News Hebdo 981

www.timar.ma. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION PROJET DE RÉSOLUTIONS À SOUMETTRE À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE O

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Finances News Hebdo 985

9 ET 10 JUIN 2020 www.fnh.ma Trimestriels ◆ Des éléments non récurrents ont impacté la rentabilité d

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Finances News Hebdo 984

31 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO www.fnh.ma Point Bourse Hebdo La Bourse joue la reprise de l'activit

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2020, le décret n° 2.20.331 qui définit les critères d'éligibilité des entreprises pour le béné- fic

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Finances News Hebdo N° 1067

Allianz en Afrique devrait apporter des éco- nomies d’échelle et introduire de nouveaux produits. Cô

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Finances News Hebdo N° 1064

Du 29 avri l 2022 - 8 DH - N° 1064

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Fintech au Maroc L’écosystème peine à décoller

Banques

Holmarcom s'offre le Crédit du Maroc

Mohamed Hassan Bensalah, PDG du Hroupe Holmarcom

P. 11

P. 10

FÊTE DU TRAVAIL

Le pouvoir d’achat en surbrillance

P. 46/47

Banques participatives

Dette publique

Encadrement des marchands ambulants

Où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ?

Un montant de 960Mds de DH attendu en 2022

L’impasse !

P.14

P. 48

Santé

Melkisation

Comment pallier le déficit criard de médecins ?

Le programme commence à prendre forme

P. 12/13

P. 54

P. 55

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

www.facebook.com/FNhebdo

S OMMAIRE

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VENDREDI 29 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

> Actualité

Voyons voir : Tourisme : Le discours et la méthode Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Semaine positive malgré les craintes sur la croissance Fintech au Maroc : L’écosystème peine à décoller Rachat de Crédit du Maroc par Holmarcom : C’est acté ! Banques participatives : Où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ? Dette publique : Un montant de 960 Mds de DH attendu en 2022 Maroc Telecom : Les filiales continuent de tirer la croissance 9 10 11 12 14 16

Par Fatima Ouriaghli

10

Alger

A lger broie du noir. Alger suffoque. S’étouffe. Bout de colère. Et ne digère toujours pas le réchauffement des relations entre Rabat et Madrid. Dans les couloirs du pouvoir algérien, l’on aurait évidemment préféré que le vent frais qui a circulé pendant un moment entre les deux pays amis ne s’adoucisse jamais. Mais voilà, au Maroc comme en Espagne, on a su faire preuve de grandeur d’esprit pour dépasser les différends et, surtout, effacer la distance politique pour coconstruire un partenariat renouvelé, basé sur la confiance et le respect. Et si Madrid adhère aujourd’hui à la cause nationale, soutenant de façon franche et sans ambiguïté l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, qui reste la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara, elle ne fait que s’inscrire dans la vérité historique. Cela, Alger ne veut ni l’entendre, encore moins le comprendre. Et ne digère surtout pas le revirement de l’Espagne, qualifié par Abdelmajid Tebboune d' «inacceptable moralement et historiquement» . «Nous avons de très solides liens avec l'État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé» , estime le président algérien. Ce que Tebboune semble ignorer, c’est que l’Espagne est un Etat souverain qui, comme l’a si bien rappelé le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, dans un entretien à la radio privée «Onda Cero» , a pris «une décision souveraine dans le cadre du droit international». Non sans souligner sa volonté de ne «pas alimenter des polémiques stériles» . Le chien aboie, la caravane passe. C’est dire que les gesticula- tions ridicules d’Alger laissent Madrid de marbre. Et traduisent le mal-être d’un régime très contesté par la rue algérienne et qui accumule les revers diplomatiques. En réalité, le problème du pouvoir algérien est qu’il avance avec des œillères, le nez sur le guidon et des boules quies dans les oreilles. Sans jamais prendre de la hauteur. Sans être dans la recherche de compromis. Un régime qui est toujours dans les bras de fer et les rapports conflictuels. Un régime qui voit des ennemis partout. Mais ne nous méprenons pas ! Tout cela est fait de façon délibérée. Car cette diplomatie de l’absurde sert faussement d’argutie à Tebboune et à son cercle d’amis pour se maintenir au pouvoir, en se revendiquant patriotes au service de la col- lectivité. Le peuple algérien est cependant loin d’être dupe et ne veut se laisser distraire par cette arithmétique : c’est pour- quoi le Hirak a soufflé sa troisième bougie cette année, sur fond de grosse colère sociale. u DIPLOMATIE DE L’ABSURDE

> Economie

Fête du travail : Le pouvoir d’achat en surbrillance Encadrement des marchands ambulants : L’impasse ! Gestion locale : Un projet de loi pour donner plus d’attribution aux associations Propriété intellectuelle : Plus de 135.000 certificats négatifs délivrés en 2021 Usagers des services numériques : Lancement du ser- vice d’identification et d’authentification Tourisme et culture : Une reprise à réinventer

46 48 49

50

51

52

48

> Focus Agricole

Melkisation : Le programme commence à prendre forme progressivement 54

> Société

Santé : Comment pallier le déficit criard de médecins ? Entretien avec Dr Anis Achargui : «Nous devons rester actifs pendant le mois de Ramadan pour rester en bonne santé»

55 56

54

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> Culture Confidences : Balance ton rap 58

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> High-tech

Escroquerie : Les multiples facettes de l’arnaque à la carte bancaire 59

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : [email protected]

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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VENDREDI 29 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Tourisme Le discours et la méthode Par D. William

L’ écosystème touristique est dans une bonne dynamique depuis la réouverture des frontières aériennes. La reprise de transport de passagers par voies maritimes entre le Maroc et l’Espagne, décidée le 7 avril, est venue soutenir cette relance tant attendue par les opérateurs du secteur. Aujourd’hui, il y a une conjonction de facteurs qui militent pour plus d’optimisme, après deux années durant lesquelles l’activité touristique était moribonde. Premier élément encourageant : le trafic aérien enregistré depuis la reprise et celui attendu pour les mois à venir. Selon l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Royaume ont accueilli 2.228.723 passagers à travers 21.330 vols aériens, durant la période allant du 7 février (1 er jour de la reprise des vols interna- tionaux) au 31 mars 2022. Le taux moyen prévi- sionnel de récupération, par rapport à 2019, du trafic passagers des aéroports du Maroc serait de 75%, précise l’ONDA, pour qui l’année 2022 se présente sous de «très bons auspices». Deuxième signal positif : la densification des liaisons aériennes entre le Royaume et l’étran- ger. Ainsi, la saison d’été 2022 sera marquée par la création de 48 nouvelles lignes. A ce

titre, Royal Air Maroc a musclé son programme de vols pour la saison estivale qui arrive, en proposant 6 millions de sièges sur 80 liaisons aériennes à travers le monde. La compagnie recouvrera ainsi près de 90% de son réseau de 2019, «en rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï». Enfin, troisième nouvelle prometteuse : l’acti- vité touristique reprend du poil de la bête, avec des perspectives beaucoup plus favorables cette année. Les derniers chiffres officiels de la Direction des études et des prévisions finan- cières (DEPF) montrent que parmi les 660.045 passagers accueillis dans les aéroports natio- naux entre le 7 et le 28 février derniers, 50% sont des voyageurs internationaux. Cette tendance sera certainement accentuée, à la faveur notamment de la nouvelle campagne «Maroc, Terre de lumière» lancée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Elle cible les touristes internationaux sur 19 mar- chés émetteurs. Tout cela ravit bien évidemment les profession- nels du tourisme. Qui restent cependant sur leur faim. Car leur volonté de combler le gap créé par la pandémie et de récupérer leurs parts de

marchés naturelles se heurte actuellement à une certaine nonchalance des politiques qui, au moment où nous écrivions ces lignes, rechi- gnaient toujours à lever l’obligation du test PCR pour accéder au territoire national. 0n attendait d’eux une certaine diligence par rapport à cette contrainte, surtout depuis que cette obligation a été provisoirement levée pour les liaisons maritimes Maroc-Espagne, où l’on exige soit le pass vaccinal, soit le test PCR négatif, et non les deux comme c’est le cas pour les voyageurs qui prennent l’avion. La cohérence voudrait que les conditions d’ac- cès au Maroc soient harmonisées. Relancer le secteur touristique exige également de se battre à armes égales contre les pays concur- rents en supprimant les barrières à l’entrée du territoire national. Les opérateurs du secteur le demandent avec instance. Le gouvernement a entendu, mais prend son temps, avec ce que cela implique en termes de nombre de touristes et de recettes perdus. In fine, c’est tout l’éco- système touristique qui en pâtit. En rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï, Royal Air Maroc recouvrera près de 90% de son réseau de 2019. ◆

Relancer le sec- teur touristique exige également

de se battre à armes égales

contre les pays concurrents en supprimant les barrières à l’en- trée du territoire national.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

6 Ç A SE PASSE AU MAROC P our accompagner le déploiement de la nouvelle campagne internationale «Terre de Lumière» sur les 4 conti- nents, Adel El Fakir, Directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), a réuni l’ensemble de ses équipes, délégués à l’étranger et directeurs centraux afin de peaufiner les derniers détails de cette opéra- tion ambitieuse et inédite. Rappelons que depuis le 22 avril courant, la campagne internationale «Terre de Lumière» a été lancée simultanément dans 19 pays, dont 5 marchés stratégiques, à savoir la France, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les USA ainsi que le Moyen et Proche-Orient, Israël et l’Afrique. Cette campagne a une vocation multicanal à travers la télévision, le digital, l’affichage et la presse. ■ L’ONMT déploie sa Task force sur les 4 continents Mehdi Tazi prend une participation majoritaire dans AXA Assistance Maroc A XA Partners, la filiale du Groupe AXA spécialisée en www.fnh.ma services d’assistance, assurance voyage et assurance emprunteur & prévoyance et Mehdi Tazi annoncent aujourd’hui avoir conclu un accord selon lequel AXA Partners cède à Tazi, via l’entité Expanso, ses 80% de participation dans AXA Assistance Maroc.

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Royal Air Maroc muscle son offre de sièges pour la saison estivale P our accompagner la reprise du trafic, Royal Air Maroc ren-

force son programme de vols pour la saison d’été 2022. Ainsi, la compagnie nationale proposera 6 mil- lions de sièges sur 80 liai- sons aériennes à travers le monde. En rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï, Royal Air Maroc recouvrera près de 90% de son réseau de 2019.

L’accord prévoit par ailleurs que AXA Assistance Maroc repren- dra de AXA Partners l’ensemble des activités locales d’assis- tance dans les pays africains, hors Algérie. En conservant sa participation de 20% dans AXA Assistance Maroc, AXA Assurance Maroc bénéficiera du potentiel renou- velé de l’activité sous le leadership de Mehdi Tazi pour repenser son parcours client, déployer ses services et développer davan- tage son hub Afrique francophone à partir du Maroc. Pour Mehdi Tazi, président de Expanso (actionnaire de Marsh au Maroc) et par ailleurs vice-président général de la CGEM, cette prise de participation dans AXA Assistance Maroc, en partenariat avec AXA Assurance Maroc, vient confirmer son ambition de repenser la pratique du métier d’assisteur au regard des évolutions technologiques et ainsi «de faire d’AXA Assistance Maroc une insurtech, leader africain de l’assistance aux personnes en situation d’urgence» . La finalisation de cette transaction est soumise à l’obtention des autorisations réglementaires marocaines et devrait avoir lieu au cours de l’année 2022. ■

En Afrique, Royal Air Maroc renforce son réseau qui passera à 25 routes aériennes et une offre de 900.000 sièges. Quelque 110 fréquences par semaine seront proposées. La Compagnie recouvrira progressivement le réseau dont elle disposait sur le continent avant la crise du Covid-19. En Amérique du Nord, la compagnie pro- posera près de 500.000 sièges, soit 6% de plus que l’offre offerte en été 2019. Quelque 35 fréquences hebdomadaires seront mises en place sur les quatre routes aériennes reliant Casablanca à New York, Washington, Montréal et Miami. Sur cette dernière escale, fermée depuis le début de la crise Covid, la Compagnie a repris ses vols à partir du 10 avril en cours. Au Moyen-Orient, Royal Air Maroc soumettre 200.000 sièges, soit une hausse de 25% par rapport à l’offre de l’été 2019. Aussi, 17 fréquences seront programmées sur les six routes aériennes opérées par la compagnie reliées à Casablanca. Outre Djeddah, Riyad, Médine, Le Caire et Tel Aviv lancée en mars dernier, la compagnie étoffera son réseau avec l’ouverture très prochainement d’une nouvelle route aérienne reliant Casablanca à Dubaï. ■

Ainsi, Royal Air Maroc offrira plus de 2,2 mil- lions de sièges sur le continent européen qui abrite plusieurs importantes communautés de Marocains du monde. Quelque 437 fré- quences par semaine relieront 9 aéroports marocains à 32 aéroports du Vieux continent. En France, 890.000 sièges seront proposés et 400 vols (200 fréquences) seront opérés par semaine sur 28 routes aériennes reliant 9 aéro- ports de l’Hexagone à 8 villes du Royaume. Les lignes reliant 8 aéroports marocains à Paris (CDG et Orly) offriront, à elles seules, 121 fréquences par semaine. Sur le reste de l’Europe, 43 routes aériennes relieront 22 aéroports européens à 8 villes marocaines pour une capacité de plus de 1,3 million de sièges. La compagnie met- tera ainsi à disposition 237 fréquences par semaine. Les routes aériennes où résident de grandes communautés de Marocains du monde et qui connaissent une forte demande en été, seront renforcées. Les lignes reliant Casablanca à Barcelone, Bologne, Malaga, Madrid, Bruxelles, et Milan, passeront à un double vol quotidien.

18.311.790 C’est le nombre des cartes bancaires émises au Maroc au 31/03/2022. La répartition est de : 50,6% pour les cartes Visa, 28,6% pour les cartes Mastercard, 20,1% pour les cartes cmi & cobadge cmi-Mastercard et enfin 0,7% pour les cartes privatives.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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VENDREDI 29 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Sénégal : L'essence et le diesel sont

Le Niger enregistrera la plus forte croissance écono- mique en Afrique en 2022

Kenya Google ouvre son premier centre de développement africain

de nouveau disponibles en quantité suffisante

L e Niger enregistrera la plus forte crois- sance économique du continent afri- cain en 2022, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques mon- diales publié par le Fonds monétaire inter- national (FMI). Dans ce rapport sur les perspectives écono- miques mondiales, le FMI a relevé ses pré- visions de croissance 2022 pour l'Afrique subsaharienne à 3,8%, malgré les risques inflationnistes. Comme le Niger, six autres pays africains devraient enregistrer une croissance supérieure à 6% cette année, ajoute la même source. ■ La BAD approuve un prêt de 180 millions de dollars au Rwanda L e Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé l’octroi de deux prêts d’un montant cumulé de 180 millions de dollars US pour cofinancer un projet énergétique phare destiné à étendre l’accès à l’électricité aux zones rurales et réduire les émissions de gaz à effet de serre au Rwanda. Ce financement vient en supplé- ment des 84,2 millions de dollars approuvés le 26 mai 2021 par le Conseil d’administra- tion du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la BAD en faveur du même projet. Le projet comprend la construction de plus de 1.000 kilomètres de lignes à moyenne tension et de 3.300 kilomètres de lignes à basse tension pour faciliter l’accès à l’élec- tricité jusqu’au dernier kilomètre. ■

Afrique du Sud : Le coût des inon- dations s’élève à des millions de dollars L a ministre sénégalaise du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima Siby, a souligné la disponibilité en «quantité suffisante» du diesel et de l'essence, notant que les perturbations relevées dernièrement dans le pays étaient liées aux lenteurs du déchargement et de l’achemine- ment de ces produits dans les dépôts de stockage. « Le pro- duit est bien disponible. Seulement, le déchargement prend un peu de temps, car le produit passe par de grands tuyaux avant de ressortir par d’autres plus petits. Une fois déchargé, il est mis dans des camions qui peuvent être retardés par les embouteillages », a déclaré la ministre en marge d'une visite au terminal pétrolier du Port autonome de Dakar. Une rupture dans l’approvisionnement du diesel particulièrement avait été notée ces derniers jours, entraînant de longue file d’attente de véhicules au niveau de certaines stations d’essence. ■ L e coût des inondations meurtrières qui ont frappé les côtes Est de l’Afrique du Sud devraient se chiffrer en millions de dollars, a indiqué le département de l'Eau et de l'Assainissement. L’estimation exacte du coût des dommages engendrés par les inondations qui ont affecté

L e géant américain de l’infor- matique, Google, a choisi la capitale kényane Nairobi pour l'implantation du premier centre de développement de ses produits en Afrique. Le nouveau centre de développe- ment aidera à créer des produits et services «transformateurs» pour les personnes en Afrique et dans le monde, a indiqué la vice-pré- sidente des produits de Google, Suzanne Frey. Il offrira également des opportunités d'emploi aux ingé- nieurs visionnaires, aux chefs de produits, aux concepteurs d'expé- rience d'utilisateurs et aux cher- cheurs, et permettra de poser les bases d'une croissance significative dans les années à venir. ■

principalement la province du KwaZulu-Natal (KZN), sera déterminée une fois que les évaluations seront dans un état avancé, a déclaré dans un point de presse le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Senzo Mchunu. Concernant les infrastructures hydriques endommagées dans certains districts de la province, Mchunu a fait savoir que les dégâts étaient estimés à environ 857 millions de rands (54 millions de dollars). ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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VENDREDI 29 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Les dépenses militaires mondiales ont battu de nouveaux records en 2021

L es dépenses militaires mondiales ont à nouveau augmenté en 2021, établissant de nouveaux records, alors que la Russie a continué à renforcer son armée avant son invasion de l'Ukraine, a indiqué un institut de référence, prédisant que la tendance se pour- suivrait notamment en Europe. Malgré les retombées économiques de la pandémie de Covid-19, les dépenses militaires mondiales ont progressé de 0,7% l'an dernier, selon le rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). « En 2021, les dépenses militaires ont augmenté pour la septième année consécutive, pour atteindre 2,1 trillions de dollars. C'est le chiffre le plus élevé que nous ayons

jamais enregistré », a déclaré Diego Lopes da Silva, cher- cheur au Sipri. Les Etats-Unis ont dépassé de loin toutes les autres nations avec 801 milliards de dollars dépensés en 2021. ■

France : Le gouvernement écarte

un risque de récession en 2022

L e gouvernement français a écarté le risque d’une réces- sion économique, dans le sillage de la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie. Le début du second

Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

quinquennat d'Emmanuel Macron sera marqué par une « bonne conjoncture économique », a assuré Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics. «Nous ne risquons pas de récession en 2022 », a-t-il déclaré sur BFM Business, au lendemain de la réélection du président sortant. Malgré la guerre en Ukraine, qui pèse sur les prix, notamment des matières premières, et tire l'inflation mondiale, « nous avons un acquis de croissance important, la Banque de France l'a chiffré à +2,8% », a indiqué le ministre délégué. Mi-avril, la Banque centrale avait indiqué prévoir une croissance de 2,8% en France cette année dans un scé- nario dit «dégradé» et 3,4% dans le scénario dit « conven- tionnel ». ■ BCE : «Forte probabilité» de hausse des taux d'ici à la fin de l'année

L e fondateur et PDG de Tesla Elon Musk a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, a annoncé la société, donnant ainsi à l'homme le plus riche de la planète le contrôle de l'un des réseaux sociaux les plus influents au monde. L'accord vient couronner un feuilleton média- tique au cours duquel le PDG de SpaceX, qui est devenu l'un des plus grands actionnaires de Twitter, s'est vu proposer et a refusé un siège au Conseil d'administration de la pla- teforme avant de racheter la société, le tout en moins d'un mois. L'accord intervient après que Musk a révélé la semaine dernière qu'il avait sécurisé un financement de 46,5 milliards de dollars pour L’ Allemagne paierait un lourd tribut dans le cas d'un embargo européen immédiat sur le gaz russe. Berlin est fortement dépendante de cette res- source, jusqu'à 5% de son PIB cette année, selon une estimation rendue publique par la Bundesbank, la Banque centrale allemande. « Le PIB réel de l'Allemagne pourrait être jusqu'à 5% inférieur aux prévisions » en cas d'arrêt, volontaire ou subi, des importations de gaz russe, a détaillé la Bundesbank dans son rapport économique mensuel d'avril. Cela équivaudrait à un manque à gagner de « 180 milliards d'euros » pour la production nationale, a-t-elle ajouté. Dans un tel scénario, l'économie allemande pourrait enregistrer une récession de 2% cette année, estime l'étude.

acquérir la société. Cette acquisition place l'homme le plus riche du monde à la tête de l'une des plateformes de médias sociaux les plus influentes qui soit. ■

Gaz russe : Un embargo coûterait beaucoup à l’Allemagne

L a présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde voit une «forte probabilité» que l'institution relève ses taux directeurs d'ici à la fin de l'année si l'inflation reste élevée, a-t-elle dit lors d'une interview sur la chaîne CNBC. « Nous regardons les chiffres de l'inflation. (...) Si la situa- tion perdure, comme on le pense aujourd'hui, il y a de fortes chances que les taux soient relevés d'ici la fin de l'anné e», a-t-elle souligné. ■

L'inflation déjà galopante dans le pays pour- rait gagner « 1,5 point en 2022 », et « 2 points en 2023 », par rapport à un scénario sans embargo. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis avril 2021

Semaine positive malgré les craintes sur la croissance ◆ Le Masi a corrigé plus de 50% de la baisse engendrée par le conflit en Ukraine. ◆ La crise des semi-conducteurs commence à se faire sentir sur les revenus des concessionnaires cotés en Bourse.

performance hebdomadaire positive de 0,40% à 13.106 points (du 20 au 26 avril). Au terme de cette semaine, 17 indices sectoriels ont clôturé sur une note posi- tive, contre 6 en territoire négatif. Le sec- teur de l'électricité (+7,78%) a enregistré la meilleure performance hebdomadaire, devant les mines (+7,57%) et le secteur des «distributeurs» (+3,51%). A l'opposé, le secteur «Ingénieries et biens d’équipement industriels» a accu- sé le plus fort repli (-2,85%), suivi par les « Sociétés de financement et autres activités financières » (-1,76%) et de la «Participation et Promotion immobilières» (-1,21%). Notons que le secteur immo- bilier a notamment décroché après un discours alarmant de la FNPI, qui s’attend à une baisse de plus de 50% de l’activité après Ramadan. Le volume global s'est élevé à plus de 408 MDH. Sur le podium des valeurs les plus actives, figurent Marsa Maroc avec un volume transactionnel de 45,49 MDH, Sonasid (41,79 MDH) et Itissalat

Al-Maghrib (37,26 MDH). A noter que le Masi a corrigé 50% de la baisse entamée en février suite au conflit ukrainien. La crise des semi-conducteurs pèse sur l’automobile coté Le chiffre d'affaires de la société Ennakl Automobiles a atteint plus de 92,97 mil- lions de dinars au titre des trois premiers mois de cette année, en baisse de 18,89% par rapport à la même période de 2021. Cette baisse est générale sur le marché de l'automobile qui a régressé de 18% au cours du premier trimestre 2022. Elle est justifiée par des problèmes d'appro- visionnement et de logistique en raison de la pénurie mondiale de composants automobiles, et notamment des semi- conducteurs. Cette pénurie, poursuit la même source, a eu pour conséquence directe un ralentis- sement des chaînes de production et une augmentation substantielle des coûts de transport. ◆

Par Y. Seddik

L a Bourse de Casablanca n'a pas échappé à la tendance mondiale cette semaine, plutôt crispée, dominée par des craintes sur les effets d'un éventuel confinement en Chine et ses impacts sur les chaînes d'approvisionnement et l'inflation. Même si les autorités chinoises n'ont pas évoqué la possibilité d'un confine- ment, les investisseurs sont effrayés par l'exemple de Shanghai où 25 millions d'habitants subissent un dur confine- ment depuis début avril. Les mesures de restriction déjà en place perturbent les chaînes d'approvisionnement mondiales et l'activité de tout le pays. Rappelons que le Maroc a enregistré une inflation en hausse de 5,3% au cours du mois de mars 2022, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimen- taires de 9,1% et de celui des produits non alimentaires de 2,8%. Dans ce contexte, le Masi enregistre une

Le secteur immobilier a notamment décroché après un discours alar- mant de la FNPI, qui s’attend à une baisse de plus de 50% de l’activité après Ramadan.

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

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Fintech au Maroc ◆ Le secteur de la fintech accuse un net retard par rapport à d’autres pays africains. ◆ La place gagnerait à formaliser un cadre règlementaire pour l’open banking. L’écosystème peine à décoller

faire, leurs données clients ainsi que leurs agréments avec des start-up porteuses de projets innovants. Il faut dire que les fintech ont investi des créneaux où les banques ne pouvaient pas offrir leurs services de manière optimale, mais ces dernières rattrapent leur retard et se positionnent désormais elles-mêmes en tant que fin- tech au service des nouveaux usages de leurs clients. Une règlementation non-contraignante Grâce à Bank Al-Maghrib, la réglementation marocaine fait adhérer l’ensemble des utilisateurs à un système de confiance. Elle ne pose pas de freins particuliers au dévelop- pement des fintech. Toutefois, la place gagnerait à formaliser un cadre règlementaire pour l’open banking. Le développe- ment de l’écosystème bénéfi- cierait également de la mise en place d’une plateforme unique, conjointement par l’ANRT et BAM, regroupant tous les acteurs (banques, opérateurs télécoms, start-up, etc.), où chacun pourrait proposer une offre de services relevant de son segment. «On a vu qu’il y a un change- ment de posture de la part de la Banque centrale dans tout ce qui est notion fintech. Elle a créé une sandbox pour essayer d’encourager ces initiatives. Elle a aussi mis en place d’autres projets avec la CDG pour essayer d’accélérer les innova- tions autour de la fintech. Même pour le système bancaire, c’est quelque chose de bien en leur

permettant d’innover et propo- ser des produits qui, jusqu’à maintenant, ne l’étaient pas», explique Yacine Faqir.

Le champ investi des fintech ne se limite pas aux moyens de paie- ment et de trans- ferts de fonds.

Comment développer l’industrie

Tout d’abord, l’État a un rôle à jouer pour faciliter l’adoption de nouveaux usages, notamment en étant lui-même utilisateur de ceux-ci, en encourageant ces start-up. Aussi, il est question de développer l’esprit d’inno- vation, d’entrepreneuriat et de prise de risque chez les jeunes et les moins jeunes. Le mar- ché marocain étant exigu, le développement de champions nationaux de la fintech passe par l’international et, particu- lièrement, en investissant les marchés africains. «Pour le développement de la fintech au Maroc, il faut qu’il y ait une combinaison de plusieurs ingrédients. Il y a forcément le côté réglementaire, avec une révision de fond de la licence bancaire et des établissements de crédits. Cela permettra à de nouveaux entrants innovants d’arriver sur le marché. Il y a l’encouragement de l’entrepre- neuriat et l’augmentation des ressources humaines pour que le Royaume puisse jouer un rôle capital sur l’ensemble du conti- nent dans l’industrie spécifique des fintech» , résume Y. Faqir. En définitive, la fintech est un moyen d’innover et de dévelop- per de nouveaux usages pour les clients. Le champ investi ne se limite pas aux moyens de paiement et de transferts de fonds, mais concerne aussi d’autres volets, notamment l’as- surance et le financement. ◆

des attentes. Il accuse un net retard par rapport à d’autres pays africains. Pour les experts, ceci est largement dû au bon niveau de bancarisation au Maroc et à la préférence pro- noncée des utilisateurs pour le cash. Le changement des habitudes de paiement étant un fait sociologique qui prend du temps. Notons que la dernière levée opérée par une fintech maro- caine a été effectuée par Yalla Xash, en juillet dernier, auprès de Maroc Numeric Fund II pour un montant de 6 MDH. «Le poten- tiel des fintech au Maroc reste très grand. On voit un grand changement de paradigme au niveau de ce concept, surtout après la pandémie Covid-19» , souligne Yacine Faqir, consul- tant pour les fintech/start-up désireuses de se développer au Maroc et sur le continent africain. Le développement de l’éco- système des fintech au Maroc demeure également tributaire de la volonté des banques à par- tager leur expertise, leur savoir-

D ans la liste des acteurs potentielle- ment disruptifs pour le système ban- caire, les fintech, menaces au début, deviennent des acteurs de plus en plus complémentaires. Leur indus- trie est inscrite dans une forte dynamique à l’échelle mondiale, portée par des levées de fonds record. En 2021, l'investisse- ment mondial dans les jeunes pousses de technologies finan- cières s'est chiffré à 210 mil- liards de dollars pour plus de 5.600 transactions. Un record. Même tendance observée en Afrique, où les fintech ont domi- né les levées de fonds avec près de 3,1 milliards de dollars sur environ 5 milliards de dol- lars de levées de l’ensemble de l’écosystème des start-up, soit environ 63%. À contre-ten- dance, force est de reconnaître que malgré les bonnes inten- tions des pouvoirs publics de développer l’écosystème des fintech, celui-ci reste en deçà Par Y. Seddik

Le dévelop- pement de l’écosystème des fintech au Maroc demeure également tributaire de la volonté des banques de partager leur expertise.

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VENDREDI 29 AVRIL 2022

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Banques Holmarcom s'offre le Crédit du Maroc ◆ Holmarcom signe un accord avec Crédit Agricole pour l’acquisition de sa participation de 78,7% dans le capital de Crédit du Maroc. ◆ Cette acquisition est soumise aux autorisations réglementaires en vigueur au Maroc.

Mohamed Hassan Bensalah, PDG du Groupe Holmarcom

Holmarcom Finance Company (HFC), et sa filiale, AtlantaSanad Assurance. Il faut noter que conformément à la légis- lation en vigueur au Maroc, cette opéra- tion ne sera effective qu’après obtention des autorisations réglementaires. La réalisation de cette opération inter- viendrait en deux temps : une tranche de 63,7% (50,9% par HFC et 12,8% par AtlantaSanad) d’ici la fin de l’année 2022, puis une seconde tranche portant sur les 15% restants, dix-huit mois après la clôture de la transaction.

Par ailleurs, Crédit Agricole continuera à accompagner Crédit du Maroc, pendant cette phase de transition, pour assurer la continuité de ses services et contribuer à sa pleine intégration dans le groupe Holmarcom. Convaincu que Crédit du Maroc dispose de fondamentaux solides et d’un fort potentiel, le groupe Holmarcom envisage pour la banque de nouvelles perspec- tives de croissance en s'appuyant, d'un côté, sur les leviers de développement qu'offre le marché bancaire marocain et,

E n négociation depuis quelques mois, le rachat de Crédit du Maroc par le groupe Holmarcomest désormaisacté. En effet, Mohamed Hassan Bensalah, PDG du groupe Holmarcom, et Xavier Musca, DG délégué de Crédit Agricole, ont signé un accord qui porte sur l’acquisition d’une participation majoritaire dans Crédit du Maroc, par le groupe Holmarcom, à travers sa holding Par Y. Seddik

d'un autre, sur les synergies possibles avec le reste des activités du Groupe. Rappelons que Crédit Agricole a accom- pagné le développement de sa filiale marocaine depuis plus de 15 ans (et préalablement au travers du Crédit Lyonnais). Grâce à cette cession, il sou- haite donner à Crédit du Maroc de nou- velles opportunités grâce à son intégra- tion à un Groupe solide ayant de fortes perspectives de développement dans la finance. ◆

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Banques participatives

◆ Les banques participatives voient l’écart entre ressources et emplois se creuser pour atteindre 12 Mds de dirhams. ◆ Les propositions des professionnels pour combler ce gap. Où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ?

de distribution et d’équipement de la clientèle. La Wakala bil Istitmar, seul vrai moyen de refinancement actuellement Les banques participatives se retrouvent donc avec un gap de 12 Mds de dirhams à combler. Pour ce faire, la Wakala Bil Istitmar est le seul moyen Charia Compatible dont elles disposent actuellement pour mobili- ser rapidement des ressources. Ces Wakala sont des dépôts réalisés auprès des banques participatives par des bailleurs de fonds. Ces ressources sont ensuite trans- formées en financements par les banques participatives (Moudarib). Initialement autorisées pour les maisons-mères des banques par- ticipatives, la Moudaraba a été ensuite élargie aux investisseurs insti- tutionnels. Mais «les institutionnels ne sont pas encore à l'aise avec cet instrument, car il est basé sur la moudaraba ou la perte est assurée par l'investisseur» , confie Abdelaziz El Ouadrhiri, directeur développement commercial chez Bank Al Yousr, à l’occasion d’une rencontre en ligne organisée par l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative (AMFP). Selon lui, cette perception est à nuancer car la responsabilité du Moudarib est éga- lement engagée en cas de négligence ou non-respect du contrat. Il doit donc faire au mieux. Faire preuve d’ingénierie financière Abdelaziz El Ouadrhiri présente le cas de Bank Al Yousr qui se base sur le peu

Les banques parti- cipatives affichent un coefficient d’em- ploi de 250% contre 100% en moyenne pour le marché.

ment et non des banques à part entière, où il peut ouvrir un compte, constituer une épargne et faire toutes les opéra- tions de la banque au quotidien, et dans des conditions plus avantageuses (pas d’agios, pas de dates de valeur, etc…). Les banques participatives en sont en partie responsables, car elles ont axé leur communication sur les finance- ments lors de leur lancement. Au final, cela se traduit par un coefficient d’em- ploi de 250% pour les banques partici- patives contre 100% en moyenne pour le marché comprenant le participatif et le conventionnel. La ressource devient ainsi plus chère pour les banques par- ticipatives, ce qui limite leurs marges face au conventionnel déjà bien ins- tallé et bien plus puissant en matière

V ictimes de leur succès, les banques participatives constatent impuissantes le grand écart qui se creuse entre leurs ressources finan- cières et les financements qu’elles octroient. En ce premier trimestre 2022, les encours de financement ont atteint 20 Mds de dirhams depuis le démar- rage de cette activité, alors que les res- sources stagnent à 8 Mds de dirhams. L’origine du mal est bien connue, et nous l’avons d’ailleurs à maintes reprises évoquée dans nos colonnes. Il s’agit d’un problème de perception chez le consommateur qui voit dans ces banques des sociétés de finance- Par A. Hlimi

Le secteur connaît un fort développe- ment commer- cial et cette crise de liqui- dité ne peut pas entraver son dévelop- pement.

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de marge de manœuvre dont dis- pose l’industrie des banques par- ticipatives en termes de contrats- types validés par le Conseil supé- rieur des oulémas pour développer un maximum de produits. Ainsi, la banque s’est dotée d’un comité d’ingénierie financière lui permet- tant de répondre aux besoins de toutes les entreprises. Rappelons que Bank Al Yousr s’est fronta- lement attaquée au marché de l’entreprise, devenant l’une des banques participatives les plus avancées sur ce segment de clien- tèle. Le Salam, qui est un produit qui répond aux besoins des entre- prises en matière de ressources non affectées, est devenu le che- val de bataille de cette banque qui s’est également positionnée sur les produits d’engagement par signature. L’offensive de Bank Al

Yousr sur le marché de l’entre- prise se mesure par ses parts de marché sur les produits de garantie de la fenêtre participa- tive de Tamwilcom, où Al Yousr est leader. Autant d’exemples qui, selon le responsable, montrent que les banques participatives peuvent faire face au manque de ressources en faisant de l’ingénie- rie financière.

moyens les plus efficaces pour garder ces banques à flot est de lancer des Sukuks pour refinan- cer le portefeuille immobilier. Mais ces Sukuks ne sont pertinents et conformes que lorsque le porte- feuille est en grande partie sous format Ijara, ce qui n’est pas le cas au Maroc où les banques par- ticipatives font exclusivement de la Mourabaha. Une autre solution peut également venir d’une mutua- lisation de la demande de finance- ment des banques en émettant des instruments de refinancement mutualisés pour toute la place et mobiliser plus de ressources. Une solution qui peut intéresser les investisseurs institutionnels avec l’effet taille. El Ouadrhiri évoque également la titrisation du patrimoine immobi- lier des banques comme solution

pour dégager des ressources. Quoi qu’il en soit, le secteur connait un fort développement commer- cial et cette crise de liquidité ne peut pas entraver son développe- ment, du moins pour le moment. L’arrivée du Takaful devrait à son tour accélérer le développement de ces banques en offrant une couverture aux particuliers qui contractent des financements, tout en développant des produits d’épargne éducation, retraite ou immobilier pour mieux équiper les clients et attirer de nouvelles rela- tions pour ces banques, et donc renforcer les dépôts. «Les ressources ont besoin de beaucoup plus de temps et de clients pour se développer et permettre ainsi de répondre à la hausse rapide des financements» , résume Abdelaziz El Ouadrhiri. ◆

S’inspirer des pratiques à l’international

La problématique de la liquidi- té des banques islamiques ou éthiques existe sous d’autres cieux. Anas Patel, président- fon- dateur de 570easi et spécialiste des opérations de haut de bilan dans le secteur, a proposé des solutions à l’occasion de cette rencontre. Pour lui, l’un des

POUR NE RIENRATER DE LABOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news

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Dette publique

◆ Le poids de la dette extérieure dans l’endettement global du Trésor continue d’évoluer autour des 23% à fin mars 2022, et devrait atteindre les 24% à la fin de l’année. ◆ Une sortie à l’international serait nécessaire pour résorber les tensions actuelles sur les taux. Un montant de 960 Mds de DH attendu en 2022 A lors que le déficit budgétaire affiche des niveaux histori- quement élevés, soit plus de 72 milliards sion à la baisse des prévisions de croissance de l’économie mondiale pour 2022 et les antici- pations de relèvement des taux de la part des grandes Banques centrales», analyse AGR. Par Y. Seddik

aurait atteint 906 Mds de DH, ajoute AGR, notant que la com- posante intérieure est estimée à 698 Mds de DH contre 209 Mds de DH pour la composante extérieure. De son côté, le poids de la dette extérieure dans l’endette- ment global du Trésor continue d’évoluer autour des 23% à fin mars 2022, et devrait atteindre les 24% à la fin de l’année. Un niveau qui demeure moins élevé que son benchmark de réfé- rence, soit les 25%. Néanmoins, ce seuil demeure plus élevé comparativement à la moyenne observée durant la période pré- crise 2017-2019 de 21,4%. Par ailleurs, AGR indique qu'au vu des conditions climatiques défavorables et des répercus- sions du conflit russo-ukrainien, la prévision de croissance en 2022 a été revue à la baisse, impactant à la hausse les

taux d’endettement du Trésor. L’endettement total du Trésor devrait dépasser le seuil des 80% du PIB en 2022. La composante intérieure est estimée à 61,4% et celle extérieure à 19,2%. Le Trésor serait déjà endetté à hauteur de 76,1% du PIB à fin mars 2022. L’endettement intérieur devrait se situer à 58,6% du PIB en mars 2022 contre 58,0% à fin 2021. De son côté, le taux d’endette- ment extérieur devrait s’établir à 17,5% sur la même période, en légère baisse par rapport à son niveau en 2021, soit de 17,8%. «L’orientation vers les finan- cements extérieurs demeure, selon nous, un levier central pour le Trésor afin de résorber les tensions actuelles sur les taux observées durant ce mois de mars 2022. En effet, la sortie à l’international permettrait au Trésor de financer son besoin de financement croissant sans pour autant induire de pressions importantes sur les liquidi- tés domestiques. Selon les prévisions de la LF 2022, le Trésor devrait lever 40 Mds de DH à l’extérieur après une absence sur le marché international durant l’année 2021. Néanmoins, les conditions de financement à l’international semblent moins favorables, et ce à travers une hausse des primes de risque des dettes souveraines des pays émergents. À l’origine, la révi-

de DH en 2022, après 71 mil- liards en 2021 et 83 milliards en 2020, la dette du Trésor devrait poursuivre son trend haussier en 2022 pour atteindre 960 mil- liards de DH, contre 886 Mds de DH en 2021. La dette intérieure devrait atteindre 731 Mds de DH en 2022, en progression de 7,7% par rapport à son niveau observé à fin 2021, et la dette extérieure devrait augmenter de 9,9%, passant de 208 Mds de DH en 2021 à 229 Mds de DH en 2022, souligne Attijari Global Research (AGR) dans sa note «Budget Focus» du mois de mars 2022. À fin mars 2022, la dette globale

Un besoin prévisionnel en hausse Selon les estimations du bureau de recherche de Attijari, le besoin de financement brut du Trésor d’ici la fin de l’année 2022 devrait s’établir à 152 Mds de DH. Celui-ci est calculé en fonc- tion du reliquat de financement du déficit budgétaire ainsi que les arriérés du Trésor, estimés par la LF 2022 à 73,6 Mds de DH. Et du reliquat cumulé des tombées du Trésor restantes à fin 2022 de 78,5 Mds de DH, dont 61 Mds de DH sur le mar- ché intérieur et 17,5 Mds de DH sur le marché extérieur. Selon la LF 2022, et tenant compte d’une très faible exécution des tirages extérieurs à fin mars 2022, l’argentier de l’État devrait couvrir 37,5 Mds de DH de son besoin de financement brut sur le marché extérieur. Le reliquat de 114,6 Mds de DH serait satisfait sur le marché domestique, soit une part de 75%. Par conséquent, le besoin de financement intérieur brut par mois ressort en hausse à 12,7 Mds de DH. Ce niveau pour- rait induire une légère volatilité des taux sur le marché primaire durant le T2-22. ◆

Le besoin de finance-

ment brut du Trésor d’ici la fin de l’année 2022 devrait s’établir à 152 Mds de DH.

L’endettement total du Trésor devrait dépasser le seuil des 80% du PIB en 2022.