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Magazine Daniel Féau et Belles Demeures de France

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2020 16:22 Créateurs d’atmosphères Dix ans après avoir fondé leur agence baptisée Festen, Hugo Sauza

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Magazine Daniel Féau et Belles Demeures de France

N°23 AUTOMNE-HIVER 2018/19

EDITO

COUVERTURE : PARIS XVI E - TROCADÉRO PHOTO : SÉBASTIEN DONDAIN

RÉGIE PUBLICITAIRE PROFIL 18/30

134 BIS, RUE DU POINT DU JOUR 92517 BOULOGNE-BILLANCOURT TÉL. : + 33 (0)1 46 94 84 24 DIRECTEUR COMMERCIAL THIERRY REMOND [email protected] DIRECTRICE TECHNIQUE ELISABETH SIRAND [email protected]

CONCEPTION GRAPHIQUE ET IMPRESSION STUDIO OCTOPUS [email protected] DANIEL FÉAU BELLES DEMEURES DE FRANCE WWW.DANIELFEAU.COM WWW.PARIS-FINERESIDENCES.COM

Charles-Marie Jottras, Président du groupe Daniel Féau & Belles demeures de France

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION BENJAMIN BALASSE

L e marché des appartements et hôtels particuliers parisiens continue d’afficher cet automne une santé formidable : les appartements familiaux (de 3 chambres minimum pour moins de 160 m²), sont vendus actuellement dans nos agences en 23 jours en moyenne contre 62 jours un an auparavant ; certains de ces biens font même l’objet d’offres au prix dans les jours qui suivent leur mise en vente. Les biens d’une valeur supérieure à 4 millions d’euros ont eux aussi vu leur délai de vente sensiblement diminuer grâce notamment aux acquéreurs en provenance de l’étranger qui se sont attribués 61 % de nos ventes sur ce segment. À noter que parmi ces acquéreurs non-résidents, 42 % sont de nationalité…française confirmant la – nouvelle – attractivité de la France. Cette dynamique du marché – qui se traduit pour nos agences par une nouvelle augmentation de 25 % de notre volume de ventes par rapport à 2017 - s’accompagne certes d’une augmentation des prix mais relativement modérée (de 5,6 % en moyenne) si on la rapporte au déséquilibre toujours plus flagrant entre l’offre et la demande de biens de qualité. Au sein de notre réseau international « Christie’s International Real Estate », ce dynamisme du marché a permis à Paris de retrouver le « top 10 » des capitales de l’immobilier de luxe dans le monde. Enfin, lemarché de Paris et des communes de l’Ouest Parisien n’est pas le seul à afficher une excellente santé ; notre nouvelle agence Daniel Féau d’Aix-en- Provence démarre sur les chapeaux de roues.

Business continues to boom in the market for apartments and private mansions in Paris this autumn: family apartments (3-bed minimum and under 160 sqm) are currently being sold through our agencies in an average of 23 days as opposed to 62 days at the same time last year; once marketed, some are even finding buyers at the asking price within just a few days. Properties at prices exceeding 4 million euro are also selling faster thanks largely to clients from abroad who represent 61% of buyers in this price range. Notably 42% of these non-resident buyers are…French nationals… confirming that France is – once again- desirable. This activity in the market – witnessed by our agencies which have seen an increase of 25% in sales compared to 2017 – is, it is true, accompanied by an increase in prices but, at an average of +5.6%, this remains reasonable when taking into consideration the flagrant imbalance between the offer and demand for quality assets. Within our international network “Christie’s International Real Estate” this boom in the market has allowed Paris to rejoin the luxury market’s “top 10” capitals. And to conclude, the market in Paris and the desirable western suburbs is not alone in benefiting from an excellent state of health; our new Daniel Féau Aix-en-Provence agency has got off to a truly flying start.

COMMUNICATION CLÉMENCE MASSON [email protected] +33 (0)1 56 88 24 97 TRADUCTION SIMON GOODMAN [email protected]

NOUS REMERCIONS TOUT PARTICULIÈREMENT LES ÉQUIPES DES AGENCES DANIEL FÉAU ET BELLES DEMEURES DE FRANCE POUR LEUR IMPLICATION DANS L’ÉLABORATION DES RUBRIQUES IMMOBILIÈRES, LES SERVICES PRESSE DES MARQUES ET ÉTABLISSEMENTS PRÉSENTÉS DANS CE NUMÉRO POUR LEUR AIMABLE CONTRIBUTION. LA RÉDACTION N’EST PAS RESPONSABLE DES TEXTES, PHOTOS, ILLUSTRATIONS ET DESSINS QUI ENGAGENT LA SEULE RESPONSABILITÉ DE LEURS AUTEURS. LES PRIX INDIQUÉS DANS LES ARTICLES RÉDACTIONNELS SONT COMMUNIQUÉS À TITRE INDICATIF ET PEUVENT ÊTRE SUJETS À VARIATION. ILS N’ENGAGENT EN AUCUN CAS LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉDITEUR. L’ÉDITEUR DÉCLINE TOUTE RESPONSABILITÉ POUR LES DOCUMENTS ENVOYÉS. TOUTE REPRODUCTION MÊME PARTIELLE EST INTERDITE SANS L’ACCORD ÉCRIT DE DANIEL FEAU CONSEIL IMMOBILIER. LES PRIX PRÉSENTÉS S’ENTENDENT FRAIS D’AGENCE INCLUS : EN L’ABSENCE DE MENTION EXPLICITE, LES HONORAIRES SONT À LA CHARGE DU VENDEUR.

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SOMMAIRE

Sea of Japan - Sugimoto

ÉLODIE MOREL SUGIMOTO, EN PLEINE LUMIÈRE

14 | CHRISTIE'S



ALINE CHASTEL THE GIRL FROM IPANEMA

18 | DESIGN



 JACQUES BEC ET ARTUR MIRANDA LIFE IS BEAUTIFUL

22 | DÉCO

 CORDELIA DE CASTELLANE LUXE POÉTIQUE

26 | DÉCO

PHILIPPE DUBREUIL LE JARDIN AU NATUREL

28 | SAVOIR-FAIRE

ARGENTINE ESCAPADE ARGENTINE

178 | ÉVASION

B&B ITALIA – bebitalia.com ● CHANEL – chanel.com ● FRED – fred.com ● GALERIE MAY – galerie-may.fr ● LEXUS – lexus.fr ● PAOLO CUCINE – paolocucine.fr ● PERENE – perene.fr ● RENAULT – renault.fr ● RICHARD MILLE – richardmille.com ● ROCHEBOBOIS – roche-bobois.com ● ROUSSEL STORES – rousselstores.fr ● SAMSUNG – samsung.com

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Sugimoto en pleine lumière CHRISTIE'S À l’occasion du salon Paris Photo, ElodieMorel de la maison Christie’s a monté unemagnifique vente de photos de l’artiste Hiroshi Sugimoto. Au moment où il est fêté à Versailles… Par Eric Jansen

Sea of Japan, 200 000 - 300 000 €

C ’est devenu une tradition : depuis 2010, quand s’ouvre Paris Photo, Christie’s propose une vente aux enchères entièrement dédiée à la photographie. « Nous avons organisé la première avec la fondation Richard Avedon, se souvient Elodie Morel, aujourd’hui directrice du département. Il y avait ce grand portrait de Dovima et les éléphants, qui a été acheté par la maison Dior à plus de 800.000 euros, un record pour l’artiste. » L’année suivante, c’est la fondation Henri Cartier-Bresson qui se sépare d’une centaine de tirages, puis Christie’s met la main sur une collection de photos d’Irving Penn… Enfin, l’année dernière, c’est à Paris que le portrait de Kiki de Montparnasse par Man Ray (Noire et Blanche) bat tous les records à 2,6 millions d’euros ! Inutile de dire que les amateurs du monde entier ont dorénavant inscrit ce rendez-vous dans leur agenda. Et nul doute qu’ils seront tous là pour la vente du 8 novembre : « En fait, il y aura deux ventes. Une dans l’après-

Sugimoto under the floodlights To coincide with the Paris Photo Show, Christie’s Elodie Morel has organized an exceptional sale of photos by Hiroshi Sugimoto. A sale that will also coincide with an exhibition of his works at Versailles. By Eric Jansen It has become a tradition: since 2010 when the Paris Photo Show opens its doors Christie’s organises an auction entirely dedicated to photography. “We organized the first with the Richard Avedon foundation” recalls Elodie Morel, today department manager. “Dovima with Elephants was bought by Dior for over 800.000€, a record price for the artist”. The following year the Henri Cartier-Bresson Foundation let go a hundred or so prints, and subsequently Christie’s got hold of a collection of photos by Irving Penn. In Paris last year Man Ray’s Kiki de Montparnasse broke all the records with a price of 2.6 million euro! Needless to say, collectors from across the globe will have noted the date of this rendezvous in their

diary, and will undoubtedly turn up en masse for the November 8 th sale. “To be precise, there will in fact be two sales. One in the afternoon will be mainly contemporary, with works by Andreas Gursky, Louise Lawler and Shirin Neshat, and at 18:00 we shall begin the Hiroshi Sugimoto sale.” This is a major event, for the Japanese artist’s works are keenly sought after by contemporary art collectors and Elodie Morel has managed to bring together no less than 28 shots. “It wasn’t an easy task, for nobody wants to give up a Sugimoto photo. They are timeless works of art.” It must be said that they are generally the fruit of a series in which the subject (seas, architecture, movie theatres) is immortalized in black and white and in an imaginary halo which at the same time intrigues and soothes. Born in Tokyo in 1948 and established in New York, Sugimoto has succeeded in creating an art form which goes beyond “simple” photography. This no doubt to some extent explains his popularity. Christie’s were able to judge the

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Brooklyn Bridge, 120 000 - 180 000 €

Bust of Vénus, 30 000 - 40 000 €

Lightning Fields, 50 000 - 70 000 €

midi avec beaucoup de contemporain, des œuvres d’Andreas Gursky, Louise Lawler, Shirin Neshat, et celle à 18 heures consacrée à Hiroshi Sugimoto. » Cela n’a l’air de rien mais c’est un événement car l’artiste japonais est très prisé des collectionneurs d’art contemporain et Elodie Morel a réussi à rassembler 28 clichés. « Ce n’était pas facile car personne ne veut se séparer de ses photos de Sugimoto. Ce sont des œuvres dont on ne se lasse pas. » Il faut dire qu’elles sont généralement le fruit de séries où le sujet photographié (mers étales, architectures, salles de cinéma) est immortalisé en noir et blanc, dans un halo irréel, qui intrigue et en même temps apaise. Né en 1948 à Tokyo et installé à New York, Sugimoto a réussi à bâtir une oeuvre qui dépasse le cadre de la seule pratique photographique et sans doute est-ce là la raison de l’engouement dont il est l’objet. Christie’s avait déjà pu en juger, lorsqu’en 2007 à New York un triptyque de

mers était adjugé à 1,65 million de dollars… En 2013 à Paris, un ensemble de 27 tirages représentant des personnages historiques du musée Madame Tussauds et réunis en un seul lot trouvait preneur à près de 500.000 euros. L’intérêt est donc réel. Et il le sera d’autant plus qu’au même moment le château de Versailles, pour sa 11 e exposition d’art contemporain, met le photographe à l’honneur dans le domaine de Trianon… Si Sugimoto cultive le flou sur ses photos, il n’en est rien quant au nombre de tirages, ce qui explique également sa cote : « Les choses sont assez claires : il fait des grands formats édités à 5 exemplaires et des petits formats à 25 », explique Elodie Morel. Une méticulosité toute japonaise qui est un confort pour les collectionneurs. Les photos proposées le 8 novembre sont estimées entre 5000 et 250.000 euros pour la Sea of Japan. « Les mers font toujours les plus gros prix. » Sans doute est-ce aussi pour cela qu’elles invitent à la méditation.

artist’s impact when in 2007 in New York a triptych went under the hammer for 1.65 million dollars… In 2013, an ensemble of 27 prints representing historic characters from Madame Tussauds found a buyer for nearly 500.000 euro. There is a real interest, no doubt fed by the 11 th exhibition of contemporary art highlighting photography and to be held in the Trianon at Versailles chateau … Although some of Sugimoto’s works are not in sharp focus, this is not the case regarding the limited number of prints, a factor contributing to the artist’s rarity value. “It’s quite simple: 5 prints are made of large formats, and 25 of small formats” explains Elodie Morel. A typically Japanese precision which reassures collectors. Photos on sale on November 8 th are estimated at between 5000 and 250.000 euro for the Sea of Japan. “Seas always get the top prices.” Unquestionably, they are also a source for meditation.

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The girl from Ipanema La spécialiste des arts décoratifs français du XX e siècle crée la surprise cet automne : elle présente dans sa galerie parisienne les pièces de designers brésiliens des années 1950 - 1980. Une ambiance carioca mise en scène par le virevoltant Vincent Darré. Par Eric Jansen Aline Chastel

Chaises «Estrutural», de Joaquim Tenreiro, vers 1947 et siège de conversation de Jose Zanine Caldas, vers 1965

contemporaine, Marianna Kennedy, et n’hésite pas à les marier à une console de Jacques Adnet. Aujourd’hui, elle va encore plus loin, en organisant une exposition de design brésilien des années 1950 - 1980. Une sélection de 25 pièces emblématiques de cette époque qu’elle a patiemment rassemblées durant plus de trois ans, au fil de nombreux voyages et avec la complicité du jeune antiquaire Mikael Najjar, autre amoureux du mobilier du XX e siècle. « Tout a commencé avec ces chaises de Joaquim Tenreiro, de 1947. J’ai élargi ma recherche et découvert une scène artistique passionnante. Je me suis alors rappelée d’une exposition que le Musée des arts décoratifs avait consacrée à Jose Zanine Caldas en 1989. J’étais étudiante en histoire de l’art à Michelet et elle m’avait profondément marquée. » Inutile de dire que quand elle parvient à acquérir des pièces iconiques du designer, comme le siège de conversation qu’il avait conçu vers 1965 pour sa propriété de Joatinga, Aline ne cache pas sa joie. « Le plaisir de ce métier est de participer à la redécouverte de chefs d’œuvre. J’ai connu les mêmes émotions que quand je tombais il y a vingt ans sur un meuble sublime de Royère ou de Roche. »

Aline Chastel The girl from Ipanema A surprise this autumn from the 20 th century French decorative arts specialist: in her Parisian gallery Aline Chastel will expose works by Brazilian designers from 1950 – 1980. A carioca ambiance staged by the explosive Vincent Darré. By Eric Jansen Since 1994 in Saint Germain des Prés Aline Chastel has been exhibiting the works of the great names in French decorative arts: among them notably an André Arbus desk, a Jean-Charles Moreux pedestal table, a Jean Royère armchair, and a Serge Roche and Gilbert Poillerat lamp. Not forgetting Line Vautrin mirrors. Her stands always create a buzz during the Biennale des Antiquaires show, for she stages to perfection these pieces boasting prestigious signatures. She does not however want to limit her scope to this specialty. One day she discovered a passion for the work of Yonel Lebovici, a 1970’s designer whose fleeting fame she wished to bring back into the limelight. She also fell in love with the work of contemporary artist Marianna Kennedy, exposing her pieces along with a Jacques

D epuis 1994, Aline Chastel expose à Saint-Germain-des-Prés les grands noms des arts décoratifs français : bureau d’André Arbus, guéridon de Jean-Charles Moreux, fauteuil de Jean Royère, lampadaire de Serge Roche et Gilbert Poillerat. Sans oublier les miroirs de Line Vautrin. Lors de sa participation à la Biennale des antiquaires, ses stands sont toujours remarqués, car elle sait également très bien mettre en scène ces pièces aux signatures prestigieuses. Une spécialité dans laquelle elle ne veut toutefois pas se laisser enfermer. Elle s’est ainsi un jour passionnée pour l’œuvre de Yonel Lebovici, un designer des années 1970 à la gloire éphémère et a décidé de le remettre dans la lumière. Elle a également eu un coup de cœur pour les créations d’une artiste

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Canapé en vinhatico massif, de Jose Zanine Caldas, vers 1980.

Terre encore à défricher, le Brésil est une mine d’or pour qui a l’œil et de la rigueur… Provenance impeccable obligatoire. Aline Chastel a l’habitude, c’est sa marque de fabrique. Elle a par ailleurs collaboré avec Marcelo Vasconcellos (Galerie Memo à Rio) afin de réaliser un ouvrage de référence sur le design brésilien. Si les noms de Sergio Rodrigues, Carlo Hauner, Martin Eisler ou Giuseppe Scapinelli ne nous sont pas familiers, leurs créations qui associent une modernité inspirée de l’Europe à des bois locaux, voire une rusticité exotique, font immédiatement revivre un Brésil tout à la fois sensuel et civilisé, irrésistiblement séduisant. La dolce vita à Ipanema. On comprend pourquoi Aline est tombée sous le charme.

Adnet console table. Today she wants to go even further, organising an exhibition of 1950s -1980’s design. 25 emblematic pieces from this period which she patiently collected over some three years during her numerous voyages, in teamwork with antiques dealer Mikael Najjar, another lover of 20 th century furnishings. “It all started with Joaquim Tenreiro chairs dating from 1947. I widened my research and discovered a fascinating artistic universe. I remembered an exhibition at the Decorative Arts Museum in 1989 highlighting Jose Zanine Caldas. At the time I was a history of art student at Michelet, and his work touched me to the core. Needless to say that when she managed to acquire some of the designer’s iconic pieces, such as the conversation chair he designed around 1965 for Joatinga’s property, Aline’s joy was evident. “The pleasure in this job is to participate

in the rediscovery of masterpieces. I felt the same thrill when at the age of twenty I came across a sublime piece by Royère or Roche.” Though difficult to master, Brazil is a goldmine for those who have vision and rigour… A natural for Aline Chastel, it is her trademark. With Marcelo Vasconcellos (Memo Gallery in Rio) she has created a reference work for those wanting to know more about Brazilian design. Although the names Sergio Rodrigues, Carlo Hauner, Martin Eisler and Giuseppe Scapinelli are relatively unknown, their creations bringing together European-inspired modernity and local wood show us a Brazil that is sensual, civilized and irresistibly attractive. La Dolce Vita at Ipanema. We understand how and why Aline succumbed to the charm.

Galerie Chastel-Maréchal 5 rue Bonaparte - Paris 6 e Tel. : 01 40 46 82 61 www.chastel-marechal.com

Galerie Chastel-Maréchal 5 rue Bonaparte - Paris 6 e Tél. : 01 40 46 82 61 www.chastel-marechal.com

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Life is beautiful Ces deux décorateurs viennent de signer la renaissance de La Maison du Caviar, à Paris. Luxueuse, l’adresse est emblématique de leur style glamoureux et sexy. Par Eric Jansen Jacques Bec et Artur Miranda

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A lors qu’ils présentaient en septembre au salon AD Intérieurs une somptueuse chambre-salon « destinée à un playboy esthète », ils inauguraient la même semaine La Maison du Caviar, près des Champs-Elysées. Fondée en 1956, l’adresse a été, durant des années, le point de chute obligé d’une clientèle internationale, qui y goûtait le parfum raffiné de la nuit parisienne. Le monde a changé ? Certes. Mais avec Jacques Bec et Artur Miranda, on a l’impression que tout espoir n’est pas perdu et que vivre dans un décor glamour est encore possible…

Pour ce couple de décorateurs installés à Porto, imaginer des cadres luxueux est une seconde nature. Depuis le début de leur aventure professionnelle en 1995 et la montée en puissance de leur agence baptisée Oitoemponto, le duo s’est façonné un style très sophistiqué. Il faut dire que leurs premiers clients, grosses fortunes du Portugal et d’Angola, les ont vite habitués aux grands volumes et aux finitions soignées… Mais Jacques Bec et Artur Miranda ont su éviter le piège de l’ostentation, en ne perdant jamais de vue une forme d’épure, comme on la trouvait à la grande époque

Jacques Bec and Artur Miranda Life is beautiful

These two interior decorators have just completed the renaissance of La Maison du Caviar in Paris. A renowned address, emblematic of their glamorous and sexy style. By Eric Jansen While presenting in September a sumptuous bedroom/sitting room “designed for a playboy aesthete” at the AD Interieurs show in September, in the same week the duo inaugurated “La Maison du Caviar” near the Champs Elysees. Founded in 1956 the address

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was for years a must for an international clientele looking for a moment of refined Parisian nightlife. Has the world changed? No doubt. But thanks to Jacques Bec and Artur Miranda we get the impression that all is not lost…For this duo of interior decorators established in Porto, imagining luxurious settings is second nature. Since their professional adventure began in 1995 and with the rapid development of their Oitoemponto agency, the duo has crafted a particularly sophisticated style. Working for their first wealthy clients from Portugal and Angola, they rapidly got used to generous volumes and meticulous finishing… Jacques Bec and Artur Miranda however avoided the ostentatious, never losing sight of the great Art Deco period’s purist form. Lacquered furniture, varnished panelling, and brilliant marble yes, but with rigorous lines. An aesthetic reminiscent of Italy, and Milan’s Neccchi villa which they love. To restrain from drifting into an excess of nostalgia some seventies references are added, a tip of the hat to a time when luxury was associated with partying and sensuality. “Life is beautiful” repeats Artur whose ultimate joy is to hear the sound of ice cubes clinking in a glass… Needless to say, the duo were perfect for La Maison du Caviar’s facelift, bringing a touch of the Orient Express, a hint of the legendary “Normandie” ocean liner, a soupcon of 1950’s Parisian cabaret and a whiff of New York’s chic eateries. Often Jacques Bec and Artur Miranda put a finishing touch to their projects with contemporary works of art, a field they also know perfectly as they are themselves collectors. In their house in Porto, framed by rosewood, marble and lacquer, visitors recognise Keith Haring, Gilbert & George, Aaron Young, James Brown, Cindy Sherman, Thomas Ruff, Anselm Reyle… This adds a touch of modernity to their creations, bringing them in synch with the spirit of the time. They also love vintage furnishings, from Paul Dupré-Lafon to William Haines via Paul Laszlo, associated with Hervé van der Straeten mirrors and wall lights. “Among our references are 40’s/50/s Hollywood, James Bond, The Avengers’ Emma Peel, and Blake Edwards’ “The Party” with Peter Sellers…” says Artur. A choice that fits like a glove for, with them, decoration and joie de vivre go hand in hand. www.oitoemponto.com

La Maison du Caviar est un mélange d’Orient-Express, de paquebot Normandie et de cabaret parisien.

de l’Art déco. Meubles laqués, boiseries vernies, marbres brillants, mais rigueur des lignes. Une esthétique qui rappelle l’Italie, celle de la villa Necchi à Milan qu’ils adorent. Les garçons savent toutefois twister la citation historique, désamorcer la nostalgie, en y ajoutant des références seventies, des clins d’œil à cette époque où le luxe était associé à la fête et à la sensualité. « Life is beautiful », aime répéter Artur pour qui le comble du bonheur est d’entendre deux glaçons s’entrechoquer dans un verre… Inutile de dire qu’ils étaient faits pour le lifting de La Maison du Caviar où les références se superposent : un peu Orient-Express, un peu paquebot Normandie, mais aussi cabaret parisien des années 1950 et restaurant chic new-yorkais. Généralement, Jacques Bec et Artur Miranda parachèvent leurs projets avec des œuvres d’art contemporain, domaine qu’ils

connaissent parfaitement, étant eux-mêmes collectionneurs. Dans leur maison de Porto, écrin de palissandre, de marbre et de laque, le visiteur reconnait Keith Haring, Gilbert & George, Aaron Young, James Brown, Cindy Sherman, Thomas Ruff, Anselm Reyle… Ce goût ajoute une touche de modernité à leurs réalisations et les rend totalement en phase avec l’air du temps. Ils affectionnent également le beau mobilier vintage, de Paul Dupré-Lafon à William Haines en passant par Paul Laszlo, auquel ils associent miroirs et appliques d’Hervé van der Straeten. « Nos références, avoue Artur, c'est le Hollywood des années 40-50, mais aussi James Bond, Emma Peel dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir ou encore The Party de Blake Edwards avec Peter Sellers... » Un choix qui leur va comme un gant. Avec eux, la décoration est synonyme de joie de vivre. www.oitoemponto.com

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Luxe poétique Après avoir relancé Baby Dior, elle signe l’art de la table de la célèbre maison de couture. Un domaine dans lequel la jeune femme évolue avec aisance : la décoration fait partie de l’ADN familial. Par Eric Jansen P our les amoureux de l’art de la table, la maison Dior a longtemps été un point de chute obligé. Pendant des Cordelia de Castellane

années, ils étaient certains d’y trouver le service en porcelaine ou le joli verre gravé, sélectionnés par l’œil aiguisé de Doris Brynner. Celle qui avait été la compagne du célèbre acteur, est connue pour son goût sans faille. Figure de la jet society, amie d’Audrey Hepburn, Valentino ou Marella Agnelli, elle a toute sa vie évolué dans les intérieurs les plus raffinés. Aujourd’hui, une page se tourne, mais que les passionnés de décoration se rassurent : Doris laisse la place à Cordelia de Castellane et la magie opère toujours. Il faut dire que Dior n’a pas pris cette jeune femme par hasard. La maison lui avait déjà confié en 2011 la direction artistique de Baby Dior. Un domaine qu’elle connaît très bien : après avoir fait ses premiers pas auprès d’Emanuel Ungaro, la jolie Cordelia lançait en 2006, avec son amie Ségolène Frère, la marque pour enfants C de C. Dix ans plus tard, elle arrêtait l’aventure pour se consacrer entièrement au développement de Baby Dior qui propose quatre collections par an ! « C’est comme la couture, avec le même raffinement. Grâce à nos ateliers, nous n’avons pas de limite. C’est le luxe du luxe. » Une définition qu’elle étend désormais à l’art de la table. « J’ai toujours aimé ce que faisait Doris. Je partage totalement son goût. J’ai donc poursuivi ce style, sauf que maintenant tout est créé par notre studio ou en exclusivité pour nous. » Elle peut pour cela compter sur une artiste hors pair. Joy de Rohan Chabot est fameuse pour son univers poétique, inspiré par la nature. Avec elle, Cordelia multiplie les pièces qui s’envolent aussitôt comme les papillons

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C. A decade later, she called a halt to the adventure in order dedicate her talent and passion to the development of Baby Dior which brings out no less than four collections each year! “Like fashion, and with the same refinement. Thanks to our workshops, the sky’s the limit. The luxe deluxe”. A definition she has will now apply to “art de la table”. “I’ve always loved Doris’s work and totally shared her taste. I have therefore kept to the same style, except that now everything is created either by our studio or exclusively for us.” To keep the magic alive she can count upon an exceptional artist, Joy de Rohan Chabot. Renowned for her poetic nature-inspired universe, with Cordelia she creates pieces which fly off the shelves as quickly as the butterflies that are so dear to Joy. Other collections in different styles have also been great successes. “Perhaps it’s in my blood” Cordelia suggests with a smile, an allusion to her Greek-born mother... and interior decorator. A friend of Cristina Onassis, Atlanta Politis decorated all of her residences. Cordelia’s father’s great uncle, the flamboyant Boni de Castellane, had a remarkable private mansion known as the Palais Rose built in Avenue Foch at the turn of the century thanks to his spouse Anna Gould’s considerable fortune. He also lived in Rochecotte chateau, subsequently acquired by interior decorator Emilio Terry who marked it with his inimitable style before leaving it to Henri de Castellane, Cordelia’s father. Knowing this, we better understand why one collection is called Skorpios… and why another evokes the douceur de vivre of a stately home in the countryside. Some models are linked directly to Christian Dior’s former residences: Milly la Foret, La Colle Noire… “I shall also re-edit a tea set which Monsieur Dior himself used.” Finally for Christmas, a “Toile de Jouy” motif selected by Cordelia has been created by the new fashion artistic director, Maria Grazia Chiuri. Looking to the future, while seeking inspiration from the past... for it is, after all, possible to be fashionable without being ultra-modern.

Miroirs de la collection Milly-la-forêt

si chers à Joy. D’autres collections plus épurées ont également aussitôt rencontré le succès. « J’ai peut-être un peu ça dans le sang », sourit-elle. Allusion à sa mère grecque qui est décoratrice. Amie de Cristina Onassis, Atalanta Politis lui aménagea toutes ses maisons. Quant au père de Cordelia, son grand-oncle était le flamboyant Boni de Castellane qui fit construire le Palais Rose, grâce à la fortune de son épouse, Anna Gould. Il vécut également au château de Rochecotte que racheta ensuite le décorateur Emilio Terry, le marquant de son style inimitable, avant de le léguer à Henri de Castellane, le père de Cordelia. On comprend mieux pourquoi une collection se nomme Skorpios… Ou pourquoi telle autre évoque la douceur de vivre d’un château à la campagne. Certains modèles rappellent directement les maisons de Christian Dior : Milly-la-forêt, La Colle Noire… « Je vais aussi rééditer un service à thé qu’utilisait Monsieur Dior. » Enfin pour Noël, Cordelia a repris un motif de toile de Jouy créé par la nouvelle directrice artistique de la couture, Maria Grazia Chiuri. Une façon de se projeter dans l’avenir en se nourrissant du passé. On peut être à la mode sans être design.

Cordelia de Castellane Poetic luxury

Having re-launched Baby Dior, Cordelia de Castellane is now devoting her talent and passion to “art de la table” for the renowned fashion house. A field in which the young lady is totally at ease, as decoration is part of her family’s DNA. By Eric Jansen For true “art de la table” lovers Dior has for many years been an absolute must. Over the decades they were sure to find exquisite porcelain table sets or elegant engraved glassware selected by Doris Brynner’s and her eagle eye. Wife of the legendary actor, Doris is equally renowned for her unfaltering taste. A jet-setter, close friend of Audrey Hepburn, Valentino or Marella Agnelli, she has throughout her lifetime moved gracefully in the most refined circles. And although Doris has today turned the page, lovers of fine decoration can sleep easy: with her successor Cordelia de Castellane the magic lives on. Naturally, Dior did not pick this girl’s name out of a hat. Already in 2011 they had entrusted her with the artistic direction of Baby Dior. A sector she knows by heart for, after taking her first steps with Emanuel Ungaro, in 2006 the pretty Cordelia launched with her friend Ségolène Frère her children’s brand C de

Assiettes de la collection Gingko

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Le jardin au naturel Simplement par le bouche-à-oreille, ce paysagiste enchaine depuis 20 ans les projets, de Paris à Marrakech en passant par Londres ou la Normandie… Une discrétion qui correspond bien à sa philosophie. Par Eric Jansen Philippe Dubreuil

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J ardiniste… C’est ainsi qu’il se présente sur son site internet. Sans doute parce que le mot est poétique et modeste. Philippe Dubreuil a fait de l’effacement sa carte de visite. Il s’est lancé dans la réalisation de jardins il y a vingt ans et aujourd’hui il en compte 120 à son actif. Pas de publication dans la presse, pas de livre pour lui servir de vitrine, mais un bouche- à-oreille qui lui assure régulièrement des chantiers. Eclectique, il passe avec le même enthousiasme d’une terrasse parisienne de 80 mètres carrés à plusieurs hectares dans la Palmeraie de Marrakech ; d’un joli jardin fleuri de rhododendrons rue Bonaparte à un parc en Normandie. Une vocation qui a

pourtant failli ne pas voir le jour. Car au départ Philippe Dubreuil suivait des études d’histoire de l’art, avec l’idée d’être conservateur de musée. Jusqu’au jour où il a dû faire son service militaire. « J’ai été affecté au Musée de l’armée, dans l’hôtel des Invalides, c’était passionnant mais je me suis dit que je ne pourrai pas vivre le restant de mes jours enfermé entre quatre murs. » Une autre idée fait alors son chemin. A 7 ans, il se rêvait rosiériste. Dans le jardin de ses parents, du côté de Grenoble, il a son coin à lui. Samère a lamain verte et l’initie. A peu près au même âge, il découvre le jardin Hanbury au cap Mortola, lors d’un séjour chez sa grand-mère qui vit à Cap-Martin. Cette visite

Philippe Dubreuil The garden “au naturel” Simply thanks to word of mouth, this

landscape gardener has over the past 20 years undertaken projects from Paris to Marrakech, via London and Normandy…. His discretion is in keeping with the subtlety of his work. By Eric Jansen A gardener… this is how he presents himself on his website. No doubt because the word seems poetic, but also because Philippe Dubreuil’s modesty is his trademark. He began working two decades ago and today has brought to completion some 120 projects. With no press advertising and no book to serve as a display window, it is essentially word of mouth

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le marque. Si l’amour des jardins grandit, il ne pense pas une seconde en faire un métier. « Mes cousins sont tous ingénieurs, ils ont fait l’Ecole d’arts et métiers ou Polytechnique… » Mais la rencontre d’amis qui possèdent de très beaux jardins lui ouvre de nouvelles perspectives. « Ils m’ont communiqué leur passion. Le jour où j’ai rendu mon paquetage, j’ai pris mon billet pour l’Eurostar et suis parti à Pershore, une école qui appartient à la société royale d’horticulture. » Philippe Dubreuil y suit une formation en conception de jardin et à peine diplômé, se lance dans la réalisation d’un premier projet à Londres. Puis une connaissance le présente à un marchand de tableaux qui a une très jolie villa à Marrakech. Tout s’enchaine alors pour le jeune paysagiste. Il fera une vingtaine de jardins dans la Ville rouge. La campagne française l’appelle aussi. Les châtelains sans grands moyens sont trop heureux de trouver un garçon qui va restaurer leur parc pour un budget raisonnable, sans y apposer un geste contemporain. Car Philippe Dubreuil ne cherche pas à signer ses réalisations, il se met volontiers dans les pas de Le Nôtre s’il le faut. « Je souhaite juste que le lieu soit harmonieux et qu’on pense qu’il a toujours été comme ça. » Son goût des vieilles pierres lui fait même particulièrement aimer la restauration de jardins historiques. Pour découvrir une chose vraiment personnelle, il faut aller dans le Perche. C’est là que se trouve sa grande œuvre. Il y a huit ans il achetait un manoir en ruine entouré de champs. Aujourd’hui, les jardins du Montperthuis font office de manifeste. « C’est un condensé de tout ce que j’aime faire. » Entre rigueur classique et envie de surprendre. www.philippe-dubreuil.com

that regularly keeps him in work. Eclectic, he shows the same passion and enthusiasm working on an 80 sqm Parisian terrace as he does in several hectares in a Marrakech palm grove, in a delightful rhododendron garden in the capital’s rue Bonaparte, or in a leafy park in Normandy. A calling which however almost never became a reality, for Philippe Dubreuil initially studied the history of Art with the intention of becoming a museum curator. All changed when he had to do his compulsory military service. “I was assigned to the Army Museum in the Hotel des Invalides. Although it was fascinating, I came to the conclusion that there was no way I was going to spend the rest of my life shut within four walls.” Another idea therefore germed. At the age of seven, Philippe had dreamed of cultivating rose gardens, and even had his little plot in the family garden near Grenoble. At around the same age, he visited the Hanbury Gardens while visiting his grandmother who lived in nearby Cap Martin. Although this discovery was a turning point and his love for gardens continued to blossom, he never for a second imagined that gardening would become his career. “My cousins are all engineers, and either went to the “Ecole des Arts et Metiers” or the “Ecole Polytechnique”…” But spending time with friends who owned beautiful gardens opened up new perspectives. “They communicated their passion. The

day I finished my military service I bought a Eurostar ticket and headed for Pershore College near Evesham, a regional centre for the Royal Horticultural Society.” Here he studied garden creation, and once graduated threw himself into his first project in London. An acquaintance presented him to an art dealer who owned a beautiful villa in Marrakech. From then on it was all systems go. He went on to create twenty or so gardens in Morocco’s Red City. The lush French countryside also beckoned, with not over- wealthy lords of the manor overjoyed to find someone to restore their grounds not only for a reasonable price, but also without imposing a contemporary touch… For Philippe Dubreuil does not seek to create a signature style, quite happily stepping into the footsteps of Le Notre if necessary. “I just want to create somewhere that is in harmony with its surroundings, and looks as though it has been there forever.” His love of old stone attracted him particularly to the restoration of historic gardens. To find somewhere that represents the best Philippe Dubreuil has to offer, head for Normandy’s La Perche area. Eight years ago he acquired a dilapidated old manor house surrounded by fields. Today Montperthuis gardens are, according to Philippe Dubreuil “a concentration of everything I love.” Somewhere between classical rigour and a yearning to surprise. www.philippe-dubreuil.com

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SOMMAIRE IMMOBILIER

34 | DANIEL FÉAU

34 | VENTES - DANIEL FÉAU MARAIS - PARIS I ER , II E , III E , IV E & XI E 45 | VENTES - DANIEL FÉAU 5 EME - PARIS V E & XIII E 52 | VENTES - DANIEL FÉAU SAINT-GERMAIN & LUXEMBOURG - PARIS VI E 61 | VENTES - DANIEL FÉAU SAINT-DOMINIQUE, SAINT-GERMAIN & BRETEUIL - PARIS VII E & XV E 79 | VENTES - DANIEL FÉAU SAINT-HONORÉ & BDF - PARIS VIII E 92 | VENTES - DANIEL FÉAU 9 EME - PARIS IX E , X E & XVIII E 98 | VENTES - DANIEL FÉAU AUTEUIL, PASSY & VICTOR HUGO - PARIS XVI E 123 | VENTES - DANIEL FÉAU 17 EME - PARIS XVII E 142 | VENTES - DANIEL FÉAU BOULOGNE - BOULOGNE-BILLANCOURT 149 | VENTES - DANIEL FÉAU SAINT-CLOUD - SAINT-CLOUD ET OUEST PARISIEN 157 | VENTES - DANIEL FÉAU PROVENCE - AIX-EN-PROVENCE, LUBERON, ALPILLES & VAR

164 | VENTES - BELLES DEMEURES DE FRANCE CHÂTEAUX - FRANCE 170 | LOCATIONS - DANIEL FÉAU LOCATION - PARIS ET OUEST PARISIEN 176 | VENTES - BELLES DEMEURES DE FRANCE - INTERNATIONAL

192 | DANIEL FÉAU & BELLES DEMEURES DE FRANCE 192 | BEAUX APPARTEMENTS & HÔTELS PARTICULIERS 194 | FÉAU COMMERCIALISATION 196 | NOS AGENCES

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VENTE

PARIS I ER , II E , III E , IV E & XI E

Authentique et vivant, ce quartier ne cesse d’attirer de nouveaux arrivants. Jeunes couples, créateurs en tout genre, ils sont nombreux à vouloir y vivre. Il faut dire qu’il est très bien situé et offre des biens diversifiés. « Il y a quelques années, je disais : « le Marais est le futur Saint-Germain-des-Prés » , nous y sommes, s’amuse Emmanuel de Poulpiquet, directeur de Daniel Féau Marais. C'est the place to be. » Une attractivité qui fait monter les prix. « D’autant que les gens découvrent que le vrai luxe aujourd’hui, c’est de se déplacer à pied dans Paris et pour cela, le Marais est idéal. » This authentic and lively neighbourhood is increasingly attracting new residents. Among them young couples, all kinds of creators… a wide cross section of Parisians and foreign residents want to live here. In an ideal location in the capital, the Marais offers a wide range of properties. “A few years ago I said to myself “le Marais is the future Saint-Germain-des-Prés”. Time has proved me right” says Emmanuel de Poulpiquet, director of Daniel Féau Marais agency, with a smile. It has become the place to be. This popularity has however logically led to an increase in prices. “A must today is to be able to get around Paris by foot, and for this le Marais is ideal.”

Emmanuel de Poulpiquet Directeur

+33 (0)1 44 54 15 36 [email protected]

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PARIS I ER PLACE VENDÔME

Prix : 1 330 000 € (réf. : 2264837)

À deux pas de la place Vendôme, dans un bel immeuble ancien, appartement de 77 m² avec 4,30 mètres de hauteur sous plafond. Il se compose d'une entrée, d'un boudoir, d'un salon, d'une salle à manger, d'une chambre en mezzanine, d'une salle de bains, d'une cuisine. Beaux volumes, calme et lumière. This bright, and elegant apartment of a fine mid 18 th century building located near the Tuileries Gardens and Place de la Concorde features 4.30 metre high ceilings. It offers 77 sqm of living space including a boudoir, a living room, a dining room, a mezzanine bedroom and bathroom. The apartment is in perfect condition, and overlooks a courtyard.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 10 lots - Charges courantes 166 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 177 kWhEP/m².an (D)

| Julien DEVOGELE - +33 (0)1 53 53 07 70

PARIS I ER MARCHÉ SAINT-HONORÉ

Prix : 1 250 000 € (réf. : 2192088)

Au 4 e étage d'un immeuble ancien de grand standing avec ascenseur, appartement de 87 m². Il comprend une entrée, une double réception, une cuisine, deux chambres dont l'une donne sur une jolie cour arborée, et une salle de bains. Une cave. This elegant apartment on the fourth floor of a fine early 19 th century building with a lift offers 87 sqm of living space. It includes a double living/reception room, a kitchen, two bedrooms, and a bathroom. With a cellar. An ideal pied a terre in a highly sought-after location.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 20 lots - Charges courantes 225 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 284 kWhEP/m².an (E)

| Sébastien ANDRÉ - +33 (0)1 53 53 07 70

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PARIS II E RUE POISSONNIÈRE

Prix : 1 520 000 € (réf. : 353364)

Au rez-de-chaussée d'un petit immeuble, loft à la décoration

industrielle, d'une surface de 126 m² ouvrant sur un beau patio de 23 m². Il se compose d'une pièce de vie avec une cuisine ouverte, de deux chambres, d'une salle de bains, et, en sous-sol, d'une suite parentale avec dressing et salle de douche. This very peaceful apartment on the ground floor of a little early 19 th century building is fitted and decorated in a superb industrial style. Opening onto a patio, it includes a living room with an open-plan kitchen, two bedrooms, a shower room and a laundry room. The basement comprises a master suite.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 5 lots - Charges courantes 672 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 230 kWhEP/m².an (D)

| Christophe THIBAUDEAU - +33 (0)1 55 31 94 75

PARIS II E PLACE DES VICTOIRES

Prix : 1 990 000 € (réf. : 2196002)

Appartement de 138 m² rénové et bénéficiant du charme de l'ancien. Il se compose d'un séjour, d'une cuisine équipée ouvrant sur la salle à manger, de trois chambres, d'une salle de bains et d'une salle de douche. Lumineux, ce bien propose des prestations raffinées et un plan compact. This bright apartment on the first floor of an early 20 th century building offers 138 sqm of renovated living space. Featuring exposed beams and parquet flooring, it includes a living/reception room, an equipped kitchen opening onto a dining room, three bedrooms, a bathroom and a shower room. Benefiting from a compact floor plan and beautifully appointed.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 26 lots - Charges courantes 1 000 € / trimestre Aucune procédure en cours - DPE 451 kWhEP/ m².an (G)

| +33 (0)1 56 88 24 97

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PARIS III E RUE SAINT MARTIN

Prix : 1 660 000 € (réf. : 2173651)

This delightful apartment is on the third floor of a fine 17 th century building. Floor through and set between the street and a courtyard, it offers 135 sqm of living space including a living room featuring exposed beams and parquet flooring, an open-plan kitchen and a bedroom. A master suite with a dressing room and a bathroom overlooks the peaceful courtyard.

En plein cœur de Paris, dans un immeuble du XVII e avec ascenseur, bel appartement de 135 m² situé au troisième étage. Traversant sur rue et sur cour, il se compose d’un beau séjour

et de deux chambres. Poutres et parquets, dans tout l’appartement. En parfait état. Cave en sous-sol.

Honoraires à la charge du vendeur - Copropriété : 10 lots - Charges courantes 280 € / mois - Aucune procédure en cours - DPE 451 kWhEP/m².an (G) | Guillaume PUECH - +33 (0)1 44 54 15 36

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PARIS III E RUE DE BRETAGNE

Prix : 960 000 € (réf. : 2164224)

À quelques pas du square du Temple, au 7 e et dernier étage d'un bel immeuble de 1929, cet appartement de 56 m² bénéficie d'une vue exceptionnelle sur Paris. En parfait état, il comprend une entrée, un séjour avec cuisine équipée, une chambre, une salle de bains. Exposition plein sud et sans vis-à-vis, ce bien rare profite également d'une très belle hauteur sous plafond. On the 7 th floor of a freestone building with a lift, this 56 sqm apartment benefits from a fantastic panoramic view. It comprises an entrance, a living room with an equipped kitchen, a bedroom and a bathroom.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 25 lots - Charges courantes 200 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 451 kWhEP/m².an (G)

| Nicolas WIBAUX - +33 (0)1 44 54 15 36

PARIS III E RUE PASTOURELLE

Prix : 1 490 000 € (réf. : 2032551)

Dans un bel immeuble du XVIII e siècle, orienté sud, cet appartement de 97 m² profite de beaux volumes avec 3,50 mètres de hauteur sous plafond. Il comprend un grand salon, une salle à manger, une belle chambre avec dressing, une cuisine, et une salle de bains. This south-facing apartment featuring 3.50-metre high ceilings is on the first floor of a fine early 18 th century building. Recently renovated throughout, it offers 97 sqm of living space, and includes a south- facing 31 sqm living/reception room with a fireplace and parquet flooring, a 29 sqm dining room, a kitchen, a bedroom with a dressing room overlooking a courtyard, and a shower room.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 7 lots - Charges courantes 7 480 € / an Aucune procédure en cours - DPE 451 kWhEP/m².an (G)

| Emmanuel de POULPIQUET - +33 (0)1 44 54 15 36

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PARIS IV E QUAI DE BETHUNE

Prix : 4 300 000 € (réf. : 1794360)

Quai de Béthune, on the capital’s iconic Ile Saint Louis, this apartment is on the first floor of an elegant 17 th century townhouse, formerly known as the Hotel de Richelieu. The listed building has a grand and elegant main staircase. It includes an entrance hall, a double reception room, a study and a kitchen. A master suite overlooking a garden. The appartment was originally designed by Jacques Garcia.

Sur l’Île Saint-Louis, quai de Béthune, dans l'ancien Hôtel de Richelieu donnant plein sud sur la Seine, appartement situé à l'étage noble, avec un escalier classé. D'une surface de 167 m², il se compose d'une grande entrée, d'un double-séjour, d'un bureau, d'une grande cuisine ainsi que d'une suite de maître. Conçu par Jacques Garcia, il bénéficie d'une belle hauteur sous plafond et de vues dégagées sur la Seine.

Honoraires à la charge du vendeur - Copropriété : 33 lots - Charges courantes 6 960 € / an - Aucune procédure en cours - DPE 181 kWhEP/m².an (D) | Marie-Hélène LUNDGREEN - +33 (0)1 53 23 81 80

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PARIS IV E PETIT MUSC

Dans un immeuble de grand standing, appartements bénéficiant d’une belle hauteur sous plafond. Vues dégagées sur Paris et ses monuments : - Appartement rénové de 283 m² au troisième étage, six pièces, quatre chambres. Prix : 3 850 000€ (réf : 1570822) - Appartement à rénover de 283 m² au deuxième étage, six pièces, cinq chambres. Prix : 3 410 000 € (réf : 1151437)

Honoraires à la charge du vendeur - Copropriété : 49 lots - Aucune procédure en cours (1) Charges courantes 800 € / mois - DPE 451 kWhEP/m².an (G) - (2) Charges courantes 790 € / mois - DPE 451 kWhEP/m².an (G) | +33 (0)1 56 88 24 97

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PARIS IV E QUAI D'ORLÉANS

Prix : 7 000 000 € (réf. : 2141937)

This exceptional apartment on the second floor of a superb 18 th century building enjoys open views of the Seine and many of the capital’s iconic landmarks. 207 sqm of elegant floor through living space includes a magnificent living/reception room, a dining room, a spacious kitchen, a study and three bedrooms. Superb period features include parquet flooring, mouldings and a fireplace.

Bénéficiant de l'une des plus belles adresses de Paris, avec une exposition plein sud et des vues imprenables sur la Seine et les monuments, bel appartement de réception de 214 m². Au deuxième étage d'un immeuble du XVIII e siècle avec ascenseur, il se compose d'une entrée, d'un salon, de trois chambres, d'une salle à manger, d'une cuisine et d'un bureau, ainsi que d'un studio de service.

Honoraires à la charge du vendeur - Copropriété : 21 lots - Charges courantes 750 € / mois - Aucune procédure en cours - DPE 212 kWhEP/m².an (D) | Guillaume PUECH - +33 (0)1 44 54 15 36

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PARIS IV E PLACE DES VOSGES

Prix : 737 500 € (réf. : 1529318)

Au troisième étage d'un immeuble récent, cet appartement de 46 m² en parfait état bénéficie d'un plan compact. Il se compose d'une petite entrée, d'un séjour sur rue, d'une cuisine, d'une chambre et d'une salle de bains. Exposition sud/ouest. Une cave, et, en complément, un parking en sous-sol. On the third floor of a new building with a lift, this 47 sqm apartment distributes an entrance, a living room, a kitchen, a bedroom and a bathroom. In very good condition, quiet and bright. Cellar.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 13 lots - Charges courantes 150 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 182 kWhEP/m².an (D)

| Nicolas WIBAUX - +33 (0)1 44 54 15 36

PARIS IV E QUAI DES CÉLESTINS

Prix : 1 976 000 € (réf. : 830207)

Situé au cinquième étage d'un bel immeuble récent avec ascenseur, cet appartement de 134 m² bénéficie d'une vue sur la Seine. Il se compose d'une entrée, d'un double-séjour de 60 m², d'une cuisine, de deux chambres avec balcon, et de deux salles de bains. Trois chambres possibles. This four-room apartment is on the fifth floor of a relatively recent building. Overlooking the banks of the Seine and bathed in sunshine, it offers 134 sqm of living space including a 60 sqm double living room, a kitchen, two bedrooms opening onto a balcony, two shower rooms. A third bedroom would be possible. Cellar. A rented basement parking space is available.

Honoraires à la charge du vendeur Copropriété : 60 lots - Charges courantes 530 € / mois Aucune procédure en cours - DPE 180 kWhEP/m².an (D)

| Carole de VELLOU - +33 (0)1 44 54 15 36

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